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Sortie <i>ciné</i> : “Le Royaume de Kensuké” - Doolittle
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Sortie ciné : “Le Royaume de Kensuké”

Faites comme Michael et entrez dans le royaume de Kensuké, ancien soldat japonais qui, depuis la guerre, vit seul sur une île isolée du Pacifique aux côtés de ses amis les orangs outans.

En salles, le 7 février prochain.

 

Adapté du roman éponyme, dont le Britannique Michael Morpurgo est l’auteur, le film d’animation Le Royaume de Kensuké nous raconte les aventures d’un jeune garçon, également prénommé Michael. Tandis qu’il navigue au beau milieu du Pacifique aux côtés de sa famille, une violente tempête le fait – lui et sa chienne Stella – tomber à l’eau. Tous deux se retrouvent échoués sur une plage déserte, encerclée d’énormes falaises. C’est alors qu’il fait la connaissance de Kensuké, naufragé lui aussi, ancien militaire japonais de la Seconde Guerre mondiale. Si tout les sépare, les deux protagonistes vont malgré tout nouer peu à peu une relation forte. Plongé dans une nature luxuriante, le film a une portée écologique flagrante. Mais aux yeux de Michael Morpurgo, il s’agit surtout d’un récit de réconciliation : “Le Royaume de Kensuké évoque les rapports entre les générations différentes, entre les cultures différentes, entre les langues différentes, explique-t-il. Le film raconte l’histoire de notre relation au monde : il montre que les guerres ont traumatisé énormément de gens, que les ennemis d’hier peuvent se réconcilier et se comprendre, et qu’on peut apprendre à respecter le monde qui nous entoure et à s’en sentir proches.” 

Avare de dialogues, cette petite pépite cinématographique – réalisée par Neil Boyle et Kirk Hendry – laisse une place importante à la musique. De quoi satisfaire le compositeur Stuart Hancock, à l’origine de la bande originale du film : “Quand j’ai lu le scénario, j’ai été époustouflé par l’émotion qu’ils dégageait et par celle que je pouvais communiquer à travers la musique, confie-t-il. Je souhaitais que les spectateurs soient tour à tour enthousiastes, bouleversés, effrayés et époustouflés par la beauté des images. J’espère que la musique, d’une ampleur romanesque, accompagne le récit et permet au spectateur de traverser toutes ces émotions, voire de les sublimer.” Pour le savoir, il faut aller le voir.

 

  • Le Royaume de Kensuké, en salles le 7 février 2024. 
Par Ana Boyrie