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Pour la Chandeleur, on vous dit tout sur les crêpes !
Ce 2 février, c’est l’heure de la Chandeleur ! Ou plutôt, l’heure des pots de Nutella mal raclés, l’heure des grumeaux dans la pâte, l’heure du cidre ou encore l’heure d’une brûlure parce qu’on a voulu crâner avec le Grand Marnier. Parce que tout le monde aime les crêpes, voici cinq infos sur ce mets, sans doute l’un des plus réconfortants.
Les origines de la Chandeleur
Il faut remonter jusqu’aux Romains, qui honoraient le dieu Pan en organisant des défilés de flambeaux. Quatre siècles plus tard, en 472 pour être exact, le pape Gélase Ier décide de rendre cette fête chrétienne, grâce à des processions en chandelles. Rappelons que “Chandeleur” vient du latin “festa candelarum” qui signifie “fête des chandelles”. Cette fête était également marquée par la reprise des travaux des champs après l’hiver. C’est de là que la tradition des crêpes – symbolisant le soleil – serait apparue ; sorte de porte-bonheur afin que la future récolte soit bonne.
Crêpes ou galettes ?
On n’est pas sur le débat “pain au chocolat” ou “chocolatine”, mais presque. En Bretagne, la culture de la crêpe se divise : en Haute-Bretagne, c’est dès le XVe siècle que la récolte du blé noir (ou sarrasin) se développe, donnant naissance à la galette. Pour la version sucrée, dite “crêpe”, faite à base de farine de froment, il faudra attendre le XIXe siècle. Mais en Basse-Bretagne, la terminologie s’inverse : on parle donc de crêpe salée si la pâte contient de la farine de sarrasin et de galette, s’il s’agit d’une crêpe de froment très épaisse. Bref, un vrai casse-tête.
Qui se cache derrière Suzette ?
Pour les néophytes, la crêpe Suzette est née vers 1900 : elle est recouverte d’une sauce à base de sucre caramélisé et de beurre, de jus de mandarine ou d’orange, de zeste et de liqueur Grand Marnier ou de curaçao. Mais qui est donc cette Suzette ? Les avis divergent : pour certains, il s’agirait d’une amie du Prince de Galles, pour d’autres, elle rendrait hommage à l’actrice Suzanne Reichenberg de la Comédie Française. Et pourquoi pas une inconnue croisée au hasard au Café de Paris à Monte-Carlo ? Certain.e.s le croient. Ce qui est sûr, c’est qu’elle est presque systématiquement attribuée au chef cuisinier, Auguste Escoffier.
Record de la plus grande crêpe du monde
61 litres de lait, 310 œufs, 30 kilos de farine et 6 kilos de beurre, soit 111 litres de pâte. C’est ce qu’il aura fallu pour réaliser une crêpe de 7,42 mètres de diamètre, battant ainsi un record, vieux de 1989. C’est en juillet 2022 que ce record de la plus grande crêpe du monde a été établi, à Kerhinet, en Loire-Atlantique. Aux manettes : les membres de l’association “Les Métais” qui n’ont eu d’autres choix que de collaborer avec une entreprise locale afin de créer sur mesure une crêpière de…deux tonnes. Et pour étaler la pâte sur la poêle, trente minutes ont été nécessaires. Tout vient à point à qui sait attendre, non ?
Une école de crêpier
Dans le milieu de la crêpe, c’est une institution. Fondée en 2011, L’Atelier de la crêpe forme chaque année les futurs crêpiers professionnels, venus du monde entier. Basée à Saint-Malo, cette école internationale – lieu de partage et de transmission – propose également des ateliers découverte, capables d’accueillir un groupe de dix personnes maximum. Alors avis aux amateurs : si vous souhaitez passer maître dans l’art du bilig, des demi-journées autour de la crêpe (et la galette, bien sûr) vous attendent !
