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En <i>Corée du Sud</i>, une entreprise promet une prime de <i>70.000 euros</i> aux salariés qui font des enfants - Doolittle
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En Corée du Sud, une entreprise promet une prime de 70.000 euros aux salariés qui font des enfants

Le patron de la société part du principe que s’il n’y a plus de bébés, il n’y aura plus de main d’œuvre et donc plus de clients. Simple, basique.

Pour “réarmer” démographiquement le pays, une entreprise sud-coréenne a choisi d’offrir une prime à tous ses employés décidant d’avoir un nouveau-né. Une annonce faite le 5 février dernier, par le patron de la société Booyoung – géant de la construction – qui a précisé la somme dégagée pour une naissance : 100 000 millions de wons, soit 70.000 euros. De quoi donner des idées à Emmanuel Macron ? Ce patron, c’est Lee Joong-keun. Un homme de 84 ans, bien connu dans le pays en raison de son lien à la justice pour des dossiers de fraude fiscale mais aussi pour ses nombreux dons aux causes sociales qui lui tiennent à cœur. L’effondrement démographique en fait notamment partie. 

70 employés ont déjà reçu un chèque 

C’est donc ainsi que l’homme d’affaires justifie son geste : la survie de son groupe, fortement en jeu sur le long terme. Voici son raisonnement : si le nombre de naissances continue de chuter – les gouvernements asiatiques ne cessent d’encourager leurs citoyens à faire des enfants, mais cela ne semble pas suffire – la population sud-coréenne pourrait être divisée par deux d’ici 2100. Le groupe de construction manquera alors de main d’œuvre, perdant au passage une part importante de sa clientèle. D’où ce fameux plan de primes au bébé ! Beaucoup pourrait croire au bluff. Que nenni, puisque le patron a remis dès le 5 février des chèques pour un montant total de cinq millions d’euros aux 70 employés, devenus parents depuis 2021, rapporte Franceinfo. Et il ne compte pas s’arrêter là : des appartements pourraient être mis à disposition gratuitement aux salariés ayant trois enfants ou plus. Aussi généreux soit-il, l’octogénaire attend tout de même un geste de l’État sud-coréen afin d’obtenir des terrains gratuitement sur lesquels il pourra bâtir ces fameux logements pour familles nombreuses. Faut pas abuser, non plus.

Par Ana Boyrie