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Pour les <i>bébés</i> aux JO de Paris, un billet <i>plein tarif</i> please ! - Doolittle
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Pour les bébés aux JO de Paris, un billet plein tarif please !

Entre le coût des places, la rareté des billets et les chantiers prolongés, les Français ont très vite les poils dressés à la mention des JO de Paris 2024. Un sondage a d’ailleurs récemment révélé qu’ils n’étaient que 37% à attendre l’événement “avec impatience”. Manquait plus que la tarification plein pot des enfants qui, pour beaucoup, a été la goutte de trop.

Non, ce n’était pas un poisson d’avril. Il aurait certes été nul, vraiment peu drôle, mais on aurait préféré mille fois que c’en soit un. Le 19 mars dernier, le Comité d’organisation de Paris 2024 annonçait que les enfants, bébés compris, ne bénéficieraient ni de gratuité ni de réduction pour assister aux épreuves des Jeux (26 juillet – 11 août). De quoi irriter bon nombre de Français, préalablement tendus en raison des prix atteignant plusieurs centaines d’euros. On a aussi une petite pensée pour les quelques acheteurs ayant appris entre-temps qu’ils allaient devenir parents… Quoi de mieux que les réseaux sociaux pour jauger le niveau de mécontentement des foyers ? Comme d’habitude, les internautes s’en donnent à cœur joie – la pointe de sarcasme en prime : “Ils vont faire payer les handicapés, les personnes âgées et les athlètes aussi”, peut-on lire en commentaire sur Instagram. “Même la SNCF ne fait pas payer les bébés” ; “Ça aurait pu être un titre du Gorafi”, s’amusent certains, lorsque d’autres grincent des dents : “Après, on s’étonne que la culture du sport n’est pas assez développée et que les Français ne s’y intéressent pas assez.” Bref, le message est clair. 

“Même la SNCF ne fait pas payer les bébés”

Alors est-ce une nouvelle technique pour exclure les enfants des espaces publics (en l’occurrence des tribunes) ? On pourrait facilement le penser, lorsque l’on voit les espaces “no kids” se reproduire telles des punaises de lit ; sujet dont parlent d’innombrables médias, ces derniers temps, avec pour tentative de répondre à la question suivante : comme les punaises finalement, pourquoi ne supporte-t-on plus les enfants ? Eh bien, non, la décision prise par le comité de Paris 2024, n’est pas là pour satisfaire les puristes de l’athlétisme sans enfants, capables de scander que les Jeux n’ont rien d’une sortie dominicale. Il s’agit de “protéger” votre progéniture, ou plus exactement de “dissuader (sans interdire) en considérant l’environnement particulier des enceintes sportives peu adaptées au bien-être et à la sécurité des jeunes enfants”, justifie le Comité – auprès de Franceinfo – incitant les familles à se tourner vers les Jeux paralympiques qui, eux, bénéficient d’une “offre famille”. À savoir : des billets à 10 euros pour les enfants de moins de 12 ans. Si l’on saisit – et félicite – la volonté du Comité de sensibiliser les enfants au handicap, beaucoup de Français restent à convaincre quant à la différence de billetterie. Chacun est libre de penser, croire ou faire ce qu’il veut. Ce qui est certain, c’est que la pilule ne passe toujours pas. La preuve avec cette pétition qui, pour l’instant, a récolté un peu plus de 7000 signatures sur 10 000. C’est pas mal. Au point de faire pencher la balance et d’influencer le Comité ? Et pourquoi pas. Rappelons qu’en 2012, lors des JO de Londres, l’accès gratuit au site olympique aux bébés de moins d’un an avait finalement été autorisé… 

Par Ana Boyrie