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Sortie ciné : <i>“Hola Frida”</i>, l’enfance de <i>l’artiste mexicaine</i> racontée aux enfants - Doolittle
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Sortie ciné : “Hola Frida”, l’enfance de l’artiste mexicaine racontée aux enfants

Le film d’animation, sorti le 12 février dernier et réalisé par Karine Vézina et André Kali, revient sur l’enfance semée d’embûches de Frida Kahlo. Car avant d’être mondialement connue pour ses autoportraits, l’artiste peintre a dû affronter la douleur et accepter le handicap.

Tout le monde la connaît : bouille ronde, pommettes roses, monosourcil et fleurs dans les cheveux. C’est à se demander si Frida Kahlo n’était pas faite pour inspirer le cinéma d’animation. Elle a en tout cas inspiré deux réalisateurs, Karine Vézina et André Kali, qui viennent de sortir au cinéma “Hola Frida”. Un biopic pour enfants qui retrace les jeunes années de l’artiste et icône mexicaine, marquée notamment par le handicap.

Retour en 1913 : la petite Frida vit à Coyoacán, au sud de Mexico, lorsqu’elle apprend être atteinte d’une poliomyélite. Une maladie fortement contagieuse – capable d’entraîner en quelques heures des paralysies irréversibles – la contraignant donc à l’isolement. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, à seulement 18 ans, un grave accident d’autobus vient lui transpercer l’abdomen et la cavité pelvienne, et lui briser son pied droit, son bassin, ses côtes et sa colonne vertébrale. Histoire de ne pas devenir complètement folle, car alitée pendant trois mois, la jeune femme demande à son père du matériel pour peindre. Elle était loin de penser que ce tragique accident allait réveiller en elle sa vocation artistique. 

Avec la voix d’Olivia Ruiz 

Pour réaliser ce film, Karine Vézina et André Kali ont eu la chance d’accéder aux journaux intimes de Frida Kahlo. “Véritable source d’inspiration”, clament-ils car l’icône y versait la moindre émotion, y compris ses douleurs. Or, c’est la première fois que “l’angle de sa jeunesse et des épreuves traversées” est abordé, estiment les réalisateurs. C’est ainsi qu’on est témoin, par exemple, du harcèlement scolaire dont Frida a été victime durant sa jeunesse. Mais le film aborde surtout de nombreuses thématiques liées au handicap : l’acceptation, le rapport au corps, le regard des autres, la place de la famille… Plus largement et sur une note plus légère : entre la représentation des fête des morts et les couleurs éclatantes du film, c’est un bel hommage rendu à la culture mexicaine. Et cerise, ou plutôt fleur sur le gâteau : c’est la chanteuse et écrivaine Olivia Ruiz qui prête sa voix à celle qui a à la fois marqué son époque et l’art.

 

  • “Hola Frida”, un film réalisé par Karine Vézina et André Kali, 1h22, en salle le 12 février. 
Par Ana Boyrie