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Que sont devenus les acteurs de Malcom ?
Alors qu’un reboot de la série Malcolm se profile, qu’est donc devenue la famille la plus fantasque de la télévision américaine dans les années 2000 ?
Frankie Muniz (Malcolm)
Qui a dit que Frankie Muniz était frappé d’amnésie suite à de multiples accidents cérébraux ? « Si vous cherchez mon nom [sur Internet ou dans la presse], on lit essentiellement : ‘Frankie Muniz est mourant […] il ne se souvient même pas qu’il était Malcolm !’, rappelait la star de la série au micro du podcast Wild Ride!, en 2020. Je ne veux pas accuser les commotions cérébrales ou quoi que ce soit d’autre ; je pense juste que c’est le fait que j’ai fait tellement de choses pendant cette période que, bien évidemment, je ne peux pas me souvenir de tout ». La rumeur était devenue virale depuis que l’acteur avait été dans l’incapacité d’évoquer « l’année la plus mémorable de sa vie » lors de sa participation à l’émission Dancing With The Stars, en 2017. Non, les quelques neuf commotions cérébrales dont il a été victime n’ont pas effacé la totalité de sa mémoire. On préférera cependant ne pas lui rappeler ses embardées calamiteuses au cinéma (Cody Banks, agent secret avec Hilary Duff ou encore le nanardesque Pizza Man), ni sa courte carrière de batteur dans un groupe de rock indé et encore moins sa récente passion pour les porte-cartes en fibre de carbone. Mieux vaut papoter avec lui autour d’un Sprite de sa récente métamorphose en pilote automobile à plein temps. Un rêve de gosse devenu réalité pour démontrer à son fils qu’il est toujours possible de se réinventer.
Bryan Cranston (Hal)
Bryan Cranston n’a pas connu la crise une fois tournée la page Malcolm. Vince Gilligan l’a rhabillé de pied en cap dans Breaking Bad où le papa déglingo se métamorphose en Walter White, alias Heisenberg, patriarche cancéreux reconverti en producteur de meth pour mettre sa famille à l’abri du besoin. Crâne rasé, bouc de biker, l’acteur caméléon remporte une poignée de trophées et se la joue gros thug en interview. Hollywood l’accueille désormais à bras ouverts. Bryan Cranston s’essaie tour à tour à la SF musclée (Total Recall, Godzilla), au néo-noir burné (Drive), au thriller historique (Argo), au biopic (Dalton Trumbo, son unique nomination aux Oscars), au nanar nineties (Power Rangers, licence dont il est un grand fan) et au film d’animation (L’île aux chiens de Wes Anderson). Après avoir brièvement ressuscité Walter White dans deux spin-offs de Breaking Bad, il serait en passe de renfiler le pull-over bigarré de Hal à l’occasion de mystérieuses retrouvailles avec le casting de Malcolm. Et ensuite ? Changement de paradigme : une semi-retraite en goguette avec sa femme dans le sud de la France. « Je veux pouvoir me balader, regarder le feu dans la cheminée, boire du vin avec des amis que je me serais faits et ne plus avoir à lire de scénarios », confiait-il récemment à GQ. Sacrebleu !
Jane Kaczmarek (Loïs)
Après Malcolm, Jane Kaczmarek a retrouvé la vie de famille qui lui avait tant manqué pendant le tournage de la série. Mère de trois enfants, l’actrice profite aujourd’hui de son temps libre entourée des siens. « J’ai dit adieu aux sitcoms, avait-elle déclaré en interview avec Broadway World, en 2017. S’il y a quelque chose d’intéressant à la télévision qui se démarque pour quelques épisodes seulement, j’accepte. Mais je ne ferai plus des saisons entières ». Si elle dit refuser toutes les propositions d’emploi incompatibles avec son planning, on a pu la recroiser sporadiquement dans New York, Unité Spéciale, The Big Bang Theory ou encore dans une fin alternative de Breaking Bad avec Bryan Cranston, dont elle est restée très proche. Loin du petit écran, Jane Kaczmarek met sa notoriété au service de différentes causes. Percluse d’arthrose depuis la fin de Malcolm, elle sert de porte-parole à l’Anatomy of Movement Experience, un programme éducatif de sensibilisation à cette maladie chronique. L’expérience de la célébrité, avec sa gabegie de cadeaux en tous genres, lui a également inspiré la création d’une association à but non-lucratif. Co-fondé avec son ex-mari Bradley Whitford, Clothes Off Our Back récupère les tenues et accessoires offerts aux stars, les vend aux enchères et reverse les fonds à des associations caritatives pour les enfants.
Christopher Masterson (Francis)
Le grand-frère de Malcolm s’est fait plutôt discret depuis la fin de la série. Après avoir tenté de lancer péniblement sa carrière sur grand écran dans les années 90, se payant notamment un petit rôle dans le dernier film de Michael Cimino (The Sunchaser, 1996), Christopher Masterson a renoncé à enfoncer les portes de Hollywood. Qui se souvient qu’il fut la tête d’affiche de Intellectual Property (2006), thriller parano aujourd’hui tombé dans les limbes ? L’une de ses dernières incursions de premier plan au cinéma, Made for Each Other (2008), n’a même pas atteint nos frontières. Le bilan des vingt dernières années n’est guère plus glorieux du côté de la télévision. L’acteur a principalement hanté des épisodes de FBI : Duo très spécial, Men at Work (série jamais diffusée en France) et Haven, libre adaptation d’un roman de Stephen King. D’aucuns attribuent cette relative discrétion à ses accointances avec la Scientologie…
Justin Berfield (Reese)
Le succès de Malcolm n’a pas donné le tournis à Justin Berfield. « [La série] a changé ma vie puisqu’elle m’a permis d’avoir beaucoup de portes ouvertes et d’opportunités dans le métier », a expliqué au site Malcolm-France l’ex-enfant star qui se consacre à la production via sa propre société, Virgin Produced, fondée en 2010. Son plus gros coup ? Co-produire dès le début de sa reconversion une comédie romantique, Romance and Cigarettes, portée par un casting de haute volée : James Gandolfini, Susan Sarandon, Kate Winslet, Steve Buscemi, Christopher Walken… Les nostalgiques de Malcolm le suivent activement sur les réseaux sociaux où il publie les instantanés de sa nouvelle vie de père, de ses escapades à Disneyland à ses déambulations sur la plage, en passant par sa passion pour la pêche. Reese se présente désormais sur les réseaux sociaux sous l’intitulé « Dad/Actor ». Peut-être le plus beau rôle de sa vie ?
Erik Per Sullivan (Dewey)
Le frère cadet de Malcolm a bien grandi. La trentaine passée, Erik Per Sullivan ne se pavane pas sous les feux de projecteurs. À l’instar de Justin Berfield, les sirènes du vedettariat n’ont pas eu raison de sa santé mentale. Difficile de remonter sa trace après la série : une participation discrète au casting vocal américain d’Arthur et les Minimoys en 2006, un premier rôle dans le film indé Mo où il interprète un adolescent atteint d’une maladie génétique rare, puis une dernière apparition dans un teen movie de Joel Schumacher, Twelve, échec cuisant au box-office. Erik Per Sullivan n’a plus jamais donné de ses nouvelles. Encore moins sur Instagram où son dernier post remonte à plus de sept ans. Absent du 20e anniversaire de Malcolm en 2020, on doute forte qu’il participe à la résurrection de la série portée par Bryan Cranston et Frankie Muniz.