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Les <i>filles</i> reçoivent moins d’argent de poche que les <i>garçons</i> - Doolittle
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Les filles reçoivent moins d’argent de poche que les garçons

“Money, money, money, in the rich man’s world”. Des paroles qui font particulièrement écho à l’étude du CSA, révélant des inégalités d’argent de poche, entre filles et garçons. Étonnant, non ?

Selon une enquête publiée par Julie, magazine destiné aux jeunes de 10 à 14 ans, une inégalité existerait entre filles et garçons lorsqu’il est question d’argent. Quel choc ! (Ironie) Pour ne rien gâcher : ces demoiselles subiraient une double peine. Non seulement leur argent de poche serait moins élevé, mais il arriverait plus tard. C’est bien connu, le beau sexe ne sait pas gérer les finances, ne sait pas compter… Plus sérieusement : l’étude réalisée par l’institut CSA – ayant interrogé en juin 2023, 1101 adolescents âgés de 10 à 15 ans – montre que la moitié des 10-15 ans reçoivent de l’argent de poche (50%), mais que les garçons y ont accès plus tôt que les filles, puisque 48% des garçons âgés de 10 à 12 ans en perçoivent déjà, alors que ce n’est le cas que pour 40% des filles du même âge. Pour ce qui est des montants : on table sur du 38 euros par mois pour les filles contre 44 euros pour les garçons.

Pour tenter d’expliquer les raisons de ces inégalités pécuniaires, Le Huffpost avait en mars dernier fait appel à Angèle Jannot, chercheuse à l’Institut national d’études démographiques (Ined), qui réalise actuellement une thèse intitulée « S’investir et investir dans son enfant – Une sociologie ethnographique et statistique des budgets parentaux ». « On peut penser que les parents considèrent que les garçons ont des besoins économiques différents des filles. Donc qu’il leur faut davantage d’argent pour s’acheter telle ou telle chose. On peut aussi émettre l’hypothèse que les parents estiment que les filles gèrent moins bien l’argent et qu’elles seraient plus dépensières, donc ils leur donnent moins d’argent », indiquait la chercheuse. Ce qui est certain : c’est que, comme toutes les inégalités, le raisonnement est complètement absurde.

Par Ana Boyrie