Les bébés conçus dans l’espace, ça change quoi ?

Pour plusieurs millions de dollars, les sociétés aérospatiales proposent déjà d’envoyer des touristes dans l’espace. Bon, seulement pour quelques minutes… Mais rien n’empêche d’imaginer, d’ici quelques années, la fusée Starship de SpaceX – financée par notre bon vieux Elon Musk – transporter des dizaines de passagers lors de plus longs vols. Pour les plus fortunés, carrément logés dans des cabines privées. Vous avez saisi l’idée : les rapports sexuels dans l’espace semblent tout à fait imaginables et ce, dans un futur proche. David Cullen de l’université de Cranfield et son équipe de chercheurs ont même réalisé les calculs : dans leur publication, ils estiment que le sexe dans l’espace devrait devenir la norme dans les dix prochaines années. Seulement ?!

Mais qui dit rapports sexuels, dit potentielle “conception humaine incontrôlée”. L’équipe de scientifiques étudient justement la question d’éventuels risques. Car si les rapports sexuels en apesanteur ne semblent pas poser particulièrement de problème (à la bonne heure), une grossesse dans l’espace est une toute autre affaire. Ces vols touristiques pouvant durer plusieurs semaines, la première phase de grossesse pourrait avoir lieu dans les étoiles. Or, il n’existe encore aucune donnée sur la sécurité d’une grossesse en orbite, que ce soit pour l’embryon ou pour la mère (risque d’une grossesse extra-utérine, ndlr). Thomas Pesquet peut en attester : si les astronautes sont rudement entraînés à faire face aux rayonnements ionisants et à l’absence de gravité, cela ne les empêche pas d’avoir des problèmes musculaires ou osseux. Alors, imaginez pour un fœtus… Et inutile de vous rabattre sur la contraception. Pour ce qui est de savoir si les méthodes contraceptives utilisées sur Terre sont tout aussi efficaces en orbite, on est tout aussi largués. Conclusion : attendons d’avoir plus d’informations avant de concevoir un enfant dans une fusée ou station. Histoire d’éviter un remake d’Alien…

Crédit à la une @zephalo