Menu Fermer
S'abonner
<i>Good Morning Keith</i>, une véritable histoire de <i>famille</i> - Doolittle
  • Actualités
  • Mode

Good Morning Keith, une véritable histoire de famille

Inspirée par les mouvements musicaux et culturels de la grande époque du rock, Good Morning Keith a été fondée autour des idées clés de la contre-culture des années 60 : conscience écologique, conscience supérieure et émancipation personnelle. Son objectif ? Rendre hommage à ceux qui ont fait évoluer les choses pour le mieux durant cette partie de l’histoire. Lancé par Julien Aussel en 2018, le jeune créateur a su s’entourer de la meilleure personne possible pour l’épauler, sa grand-mère Paulette, avec qui il travaille encore aujourd’hui. Bercé par le style, la musique, la photographie et la mode, Julien a fait de GMK une marque unique et authentique. Une histoire de passion, partagée entre un petit-fils et sa grand-mère qu’ils nous ont racontée.

 

 

Plus qu’un simple costume d’Aladdin

Alors qu’il n’est encore qu’un lycéen, Julien lance sa première marque avec un ami, mais il a déjà la sienne en tête et il a même déjà son nom : « Good Morning Keith » en référence au film Good Morning England réalisé par Richard Curtis en 2009 & à son idole Keith Richards, membre iconique d’un groupe de rock qu’il adore, The Rolling Stones. La graine de l’entreprenariat est plantée, et c’est à 17 ans qu’il dépose ce nom, persuadé déjà du potentiel de cette aventure. Un peu plus tard, diplôme en poche et après avoir œuvré chez d’autres, il travaille d’arrache-pied et lance son e-shop en février 2018.

Mais revenons un peu en arrière, à la genèse de cette histoire, car le goût de la sape, de la mode débute bien avant, et ce, dès l’enfance de Julien… Tout commence avec Paulette, sa grand-mère, avec qui il entretient une relation très fusionnelle. Paulette, c’est sa reine, son soutien, son inspiration. Depuis tout petit, il passe son temps libre chez elle. Cette femme élégante émerveille son petit-fils avec ses tenues, son style, ses trois dressings qui regorgent de pépites vintage. Pour elle, l’amour que porte Julien aux vêtements a débuté avec la confection… d’un costume d’Aladdin. Elle nous le raconte : “Comme tous les enfants, quand Julien était petit, il adorait se déguiser et était fasciné par les contes des Mille et une nuits que son grand-père lui racontait. Au cours d’un spectacle chez Ali à Marrakech, il a vu Aladdin se déplacer dans le ciel assis sur un tapis volant. – C’est vrai que c’était merveilleux – De retour à la maison, il me demanda de lui confectionner un habit comme celui du personnage : la cape, le turban, je lui ai même prêté la lampe. Très fier, quand tout fut fini, il s’habilla en Aladdin et se dirigea vers l’étage. Il prit une descente de lit et lança « le tapis » du haut de l’escalier, mais fût très déçu car il pensait s’envoler dans les airs : “Mamie, pourquoi le tapis ne veut pas voler ? Je suis pourtant Aladdin, j’ai un tapis, j’ai le même costume et même la lampe…” 

C’est à partir de ce moment précis que Julien découvre le pouvoir du vêtement dont il ne pourra désormais plus se passer.

Paulette - Doolittle

Paulette

Julien  - Doolittle

Julien

Le fil rouge

L’histoire de leur collaboration commence avec la recherche d’un fil rouge. Une histoire que Paulette a plaisir à nous raconter : “Un jour, Julien me téléphone et me dit : “Mamie as-tu du fil à coudre rouge chez toi ?” Je lui dis que oui et il me répond alors qu’il arrive. Une demi- heure après, il est chez nous avec un coupon de soie rouge. Je m’empresse de lui montrer mon fil et c’est là qu’il me fait part de son projet, il veut transformer son coupon en bandanas, mais pour cela il faut faire des ourlets très fins dont il ne connaissait pas la technique. Il m’a demandé de les faire et de lui montrer comment. C’est ainsi que j’ai débarqué chez GMK.”

Parallèlement, la marque de Julien se développe et commence à se faire connaître, sur le digital d’abord via des shooting photos et des contenus éditoriaux. “La mayonnaise est montée toute seule” explique Julien. Il part alors présenter GMK de pop-up en pop-up, de Paris à Lyon. Puis, il trouve un lieu en plein cœur de Paris, un endroit bien à lui, un showroom où il peut vivre, dessiner ses vêtements, créer, recevoir, organiser des shooting et même sa clientèle : “J’avais besoin d’un lieu où je peux tout faire”.

<i>Good Morning Keith</i>, une véritable histoire de <i>famille</i> - Doolittle
<i>Good Morning Keith</i>, une véritable histoire de <i>famille</i> - Doolittle

Un bouche à oreille qui fonctionne

Good Morning Keith, c’est la combinaison des trois piliers artistiques de Julien : la musique, la photographie et le stylisme. “Je sais ce que j’ai envie de faire et ce que je n’ai pas encore réalisé”. Côté production, c’est toujours dans un souci éthique que les vêtements sont conçus. Julien shoppe ses tissus dans un deadstock (un lieu où l’on revend les tissus non utilisés des grandes maisons de couture, ndlr), il produit à la commande sans sur-stockage et il se déplace même partout à vélo, depuis son showroom jusqu’à l’atelier de confection à Paris. Aujourd’hui, Paulette gère toujours les finitions des bandanas et le labelling (l’étiquetage, ndlr).

C’est grâce à ce travail acharné et cette passion brulante que Julien nous confie les anecdotes les plus folles qu’il a pu vivre : habiller les musiciens de Clara Luciani pour une tournée (et même danser aux Victoires de la musique avec elle),  recevoir une commande de Bonhead du groupe Oasis ou encore de Bobby Gillespie. Ce sont dans ces moments précis, lorsque les personnes qu’il adore depuis toujours reconnaissent et portent son travail qu’il se sent le plus accompli : “Ce qui est bien avec GMK c’est que je peux mélanger tout ce que j’aime, si je devais donner un conseil aux jeunes artistes : soyez guidés par vos passions, ne lâchez rien, et vous donnez l’ambition de travailler assez dur pour en vivre.”

Les pièces emblématiques de Good Morning Keith

Par Maria-Louisa Le Clec'h & Lucie Lecointe