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Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle
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Le photographe Xabi Barreneche nous parle de ses voyages aux îles Féroé

Xabi Barreneche, photographe basé au Pays Basque, présente son premier livre photo, Faroe Islands. Il y retrace ses quatre voyages et dévoile ses plus beaux clichés. De ces paysages hors du commun perdus au milieu de l’Atlantique Nord, il nous raconte sa fascination et les conditions météorologiques extrêmes.

Vous êtiez jusqu’ici photographe habitué des événements sportifs de montagne, comment en êtes-vous venu à la photographie de paysages ? 

J’ai toujours fait beaucoup de montagne, moi-même je faisais du freestyle et petit à petit je me suis mis à photographier et filmer mes amis et des événements sportifs. J’ai continué à photographier les reliefs que j’avais l’habitude de voir, notamment les Pyrénées qui sont près de chez moi. La nature a toujours fait partie intégrante de mon travail.

Pour quelle raison êtes-vous parti visiter les Iles Féroé la première fois ?

J’avais le projet d’aller en Islande mais ça n’a pas pu se faire. J’ai toujours voulu visiter des pays nordiques et finalement l’idée de partir aux Iles Féroé est arrivée un peu par hasard. Elles me paraissaient plus perdues avec un côté sauvage et ça m’a plu. La première fois, je suis parti en mode découverte. Je ne m’attendais pas à ça.

Comment est née l’idée du livre photo ?

Quand je suis arrivé sur place, je me suis dit que c’était l’endroit le plus beau que j’avais jamais vu, et pourtant j’ai voyagé… Je suis allée au Japon, dans les montagnes du Maroc, j’ai eu l’occasion de voir beaucoup de paysages dans l’Europe de l’est, des choses très belles mais jamais un endroit aussi prenant. Dès ce premier voyage, je me suis dit qu’il était temps pour moi, après 10 ans de photo, de mener un projet différent de ce que je fais habituellement. Un livre photo.

Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle

Accompagné par Pyrenex qui a su maintenir le photographe au chaud tout au long de ses voyages

Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle

@Xabi Barreneche

Pourquoi un tel déclic ?

Le déclic c’est que je n’avais jamais été confronté à des conditions météorologiques aussi dures. Le vent est très violent, il fait froid, ma panoplie Pyrenex – qui me suit depuis des années – m’a d’ailleurs bien aidée à affronter tout ça ! La période la plus dure est en novembre, il fait humide, il pleut, c’est hyper rude. La météo est exécrable. Ce n’est pas trop l’image qu’on se fait quand on va sur une île. Il faut y aller armé !

Comment avez-vous organisé vos voyages ?

Les trois voyages qui ont suivi ont été entrepris dans l’idée de création de cet ouvrage. Lorsque je suis rentré du premier, je me suis dis “je garde ces images pour moi, je ne donne rien et je crée un livre.” Cette réflexion que j’ai eue en novembre 2019, m’a fait repartir en janvier et février 2020, j’avais dans l’idée de le terminer à la fin de l’année, mais on connaît tous l’histoire, je n’ai pu y retourner quand 2021 pour enfin, clôturer l’histoire en août 2022. Concernant les endroits où je voulais aller, j’ai fait un mélange entre les spots connus et les endroits cachés. Pour les plus connus d’entre eux, je me devais d’avoir des images exceptionnelles, j’ai parfois attendu plus de deux heures pour avoir une photo hors du commun, avec un arc en ciel ou une aurore boréale par exemple que j’ai eue au bord d’une cascade. Pour les spots un peu plus perdus, je me suis accordé un petit plus de souplesse étant donné les difficultés météorologiques, mais aussi de déplacements, il fallait aussi s’organiser.

Faroe Islands : Photobook by Xabi Barreneche - Doolittle

Faroe Islands : Photobook by Xabi Barreneche

Avez-vous des anecdotes particulières à nous raconter ? 

J’ai entrepris le troisième voyage avec ma mère qui connait bien l’Islande, elle pensait qu’elle allait être familiarisée avec ce climat. Et pourtant, elle a été très surprise, elle ne s’attendait pas à ce que cela soit plus rude. Elle n’y croyait pas. Le premier soir de notre arrivé, nous avons pris le ferry pour aller à deux heures au sud, le lendemain, on a fait une première randonnée, on se faisait littéralement balayer par le vent. Le lendemain c’était pire ! Imaginons qu’il se passe ça en France, c’est alerte rouge ! A la fin, on était trempés, on avait presque les larmes aux yeux de souffrance alors qu’on est tous les deux des habitués et qu’on adore la montagne. Pour le reste du voyage, tout s’est mieux passé et on a eu plus de chance avec la météo. Enfin, mon dernier voyage, je l’ai entrepris uniquement pour avoir une chance de photographier les macareux, les fameux oiseaux de mer qu’on retrouve sur la quatrième de couverture de mon livre.

Pour terminer, est-ce selon vous, un voyage qu’on peut entreprendre en famille ?

Oui, malgré tout ce que je viens de dire sur la météo ! Il faut juste bien choisir la saison, mais au printemps, la nature est majestueuse, à vivre avec de jeunes enfants, c’est inoubliable.

Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle

@Xabi Barreneche & sa mère

Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle

@Xabi Barreneche & sa mère

Le photographe <i>Xabi Barreneche</i> nous parle de ses voyages aux îles <i>Féroé</i> - Doolittle
Par Lucie Lecointe