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Entretien avec <i>Matthieu Batteur</i>, co-fondateur des Petits <i>Culottés</i> - Doolittle
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Entretien avec Matthieu Batteur, co-fondateur des Petits Culottés

Matthieu, l’un des co-fondateurs des Petits Culottés, nous ouvre les portes de son univers. De l’idée initiale à la construction d’une marque engagée, il nous raconte comment il a réussi à concilier entrepreneuriat et écologie, en révolutionnant le marché des couches pour bébés.

Matthieu Batteur et Johan Bonnet - Les Petits Culottés - Doolittle

Matthieu Batteur et Johan Bonnet - Les Petits Culottés

Doolittle : Comment l’idée de créer Les Petits Culottés est-elle née ?

Matthieu Batteur : Notre amitié de longue date et nos parcours professionnels respectifs nous ont préparés à cette aventure. Johan a toujours été très sensible aux enjeux environnementaux. Avant de se lancer dans les couches, il avait déjà créé une entreprise spécialisée dans l’import de coton bio. Il s’est rendu compte que la culture du coton, malgré sa faible surface agricole, consommait une quantité disproportionnée de pesticides. (3% des surfaces agricoles mais 20% des pesticides mondiaux) De mon côté, j’avais une expérience de plusieurs années dans le lancement de produits pour bébés, et je partageais cette volonté de proposer des produits plus respectueux de l’environnement.C’est ainsi que nos parcours professionnels se sont croisés et que nous avons décidé de créer Les Petits Culottés. C’est lors d’un appel téléphonique, un soir de Noël, que tout s’est concrétisé. Johan m’a présenté son idée de créer des couches écologiques, et je n’ai pas hésité une seconde à le rejoindre. C’était le début d’une nouvelle aventure, portée par notre désir de proposer des produits meilleurs pour les bébés et pour la planète.

Doolittle :  Qu’est-ce qui vous a particulièrement motivé à vous attaquer à ce marché ?

M.B. : J’avais une connaissance approfondie du marché des produits pour bébés, puisque je distribuais déjà de nombreuses marques. Le seul segment que je n’explorais pas était celui des couches. Or, à l’époque, les controverses liées à la présence de substances nocives dans les couches, comme le glyphosate, commençaient à faire surface. C’était une période d’inquiétude pour les parents, et on a senti une réelle demande pour des produits plus naturels et plus sûrs. 

 

Entretien avec <i>Matthieu Batteur</i>, co-fondateur des Petits <i>Culottés</i> - Doolittle

D : Quels étaient vos exigences en termes de savoir-faire, de valeurs et de capacités de production ?

M.B : Notre aventure a commencé par la recherche d’un partenaire de fabrication capable de partager notre vision d’une couche plus naturelle et plus performante. Nous avons trouvé notre bonheur dans les Vosges, auprès d’un fabricant expérimenté. Ensemble, nous avons développé une couche unique, composée à base de matériaux naturels et sans substances nocives. En choisissant un circuit court de distribution, nous avons pu proposer un produit de qualité à un prix accessible, tout en soutenant l’industrie française. 

En choisissant de fabriquer nos couches dans les Vosges, nous avons fait le pari de l’hyper-local. Et ça a payé ! Les parents étaient ravis de savoir que leurs bébés portaient des couches fabriquées dans une petite usine au milieu des sapins. On a même eu droit à un compliment mémorable : « Les Petits Culottés, c’est la meilleure invention après le munster dans les Vosges » ! 

D. : Comment s’est établi votre partenariat avec les maternités ?

M.B : Nous travaillons en étroite collaboration avec près de 100 maternités qui partagent nos valeurs de respect de l’environnement et de la santé des bébés. Ces établissements, souvent considérés comme des références en matière d’écologie, sélectionnent rigoureusement leurs produits. Ils exigent des analyses toxicologiques approfondies pour garantir l’absence de perturbateurs endocriniens. C’est cette exigence commune qui nous a permis de développer un partenariat solide et durable.

D. : Quels ont été les principaux obstacles que vous avez rencontrés lors du lancement et du développement de Les Petits Culottés ?

M.B : La pandémie de Covid-19, suivie de la guerre en Ukraine, a bouleversé nos plans et ceux de nombreux autres entrepreneurs. Nous avons dû faire face à des défis inédits, comme la fermeture des points relais au début de la pandémie, ce qui a nécessité une réorganisation complète de notre logistique. L’inflation galopante a également mis à mal nos marges, mais grâce à une gestion rigoureuse et à une optimisation de nos coûts, nous avons réussi à maintenir nos prix.

D. : Quels arguments utiliseriez-vous pour convaincre un parent sceptique des bienfaits des couches Les Petits Culottés par rapport aux autres marques ?

M.B : Pour les parents qui hésitent, je leur propose de tester nos produits gratuitement ! C’est le meilleur moyen de se faire une opinion. En quelques jours, ils pourront constater la différence au niveau de la douceur, de l’absorption et du confort de nos couches. Et puis, il n’y a aucun engagement, ils peuvent essayer sans mettre leur carte bancaire.

Entretien avec <i>Matthieu Batteur</i>, co-fondateur des Petits <i>Culottés</i> - Doolittle

D. : Après le succès des couches, vous avez étendu votre gamme aux laits infantiles. Quelles ont été les raisons qui vous ont poussé à diversifier votre offre ?

M.B : Lorsque ma fille est née, je me suis penché sur les formules infantiles et j’ai découvert un monde complexe, avec des compositions très variables. En tant qu’ancien professionnel du secteur, je savais qu’il était difficile pour les parents de s’y retrouver. C’est pourquoi nous avons souhaité proposer un lait infantile simple, naturel et de haute qualité, afin de donner aux parents la tranquillité d’esprit, une formule “bon sens”, basée sur du lait écrémé bio. En évitant les ingrédients complexes et les additifs, nous garantissons un produit plus digeste et mieux toléré par les bébés. Comme pour les couches, le lait est proposé en abonnement pour faciliter la vie des parents. Notre lait fait l’objet d’analyses toxicologiques approfondies, bien au-delà des exigences réglementaires. Chaque lot de nos produits est soumis à des analyses toxicologiques systématiques,bien au-delà que ce qu’exige la réglementation. Cela nous permet de garantir l’absence de pesticides, d’antibiotiques et de métaux lourds, et d’offrir aux parents une tranquillité d’esprit totale. 

D. : Le mot de la fin ?

M.B : Tout a commencé il y a six ans et demi, autour d’une table dans le salon de Johan. 

Aujourd’hui, nous avons plus de 130 000 familles qui nous font confiance, 1 couche sur 10 est une culottée. C’est une immense fierté de voir que notre projet a autant grandi et que nous contribuons à changer les habitudes des parents en matière de couches.

Par Lucie Lecointe