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Donald Trump interdit dans les écoles un livre écrit par Julianne Moore
Intitulé “Freckleface Strawberry”, il s’agit du premier ouvrage de Julianne Moore, publié en 2007. Sans surprise, l’actrice américaine est déconcertée. Nous aussi.
L’administration Trump continue ses excès de zèle. Il y a une semaine, l’actrice américaine Julianne Moore annonçait que l’un de ses livres, “Freckleface Strawberry” (“Tête de fraise” en français, publié en 2007), venait d’être banni des bibliothèques scolaires. Pourtant, cet ouvrage jeunesse, inspiré de sa propre vie, ne fait que raconter comment une petite fille fait face aux préjugés et accepte ses tâches de rousseur. Bref, une histoire sur l’acceptation de soi et des différences. Un thème visiblement trop subversif pour le camp républicain. Dans une note dévoilée par le Washington Post, le secrétaire d’État à la Défense, Pete Hegseth, a informé que les établissements scolaires gérés par son ministère – destinés aux familles de militaires – devaient “immédiatement” retirer de leurs rayonnages tous les ouvrages qui traitent, de près ou de loin, de la diversité ou de l’inclusion. Notamment les livres “susceptibles de promouvoir l’idéologie du genre ou l’idéologie de l’égalité face aux discriminations”. Selon la presse anglo-saxonne, des titres traitant de la place de l’immigration dans l’histoire américaine, la biographie d’un soldat transgenre de la Guerre civile, des précis de psychologie ou d’éducation sexuelle, ont déjà été retirés. Au moins, les choses sont claires.
Forcément, du côté de Julianne Moore, la pilule passe mal. “C’est un grand choc pour moi”, partage-t-elle sur les réseaux sociaux. “C’est un livre que j’ai écrit pour mes enfants et pour d’autres enfants afin de leur rappeler que nous luttons tous, mais que nous sommes unis par notre humanité et notre fraternité”, poursuit-elle. De plus, l’actrice oscarisée à l’affiche du dernier film de Pedro Almodovar, connaît on ne peut mieux la vie militaire. En effet, son père est un vétéran de la guerre du Vietnam et elle-même a étudié à la Frankfurt American High School, lycée géré par le ministère de la Défense. “Il m’est pénible de constater que des enfants comme moi, qui grandissent avec un parent dans l’armée et qui fréquentent une école militaire, n’auront pas accès à un livre écrit par quelqu’un dont l’expérience de vie est si semblable à la leur, déplore-t-elle. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qui est si controversé dans ce livre d’images pour qu’il soit interdit par le gouvernement américain.” On se le demande aussi…