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À <i>chaque âge</i>, son <i>surnom</i>  - Doolittle
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À chaque âge, son surnom 

On peut toujours compter sur les Américains pour trouver un petit nom à n’importe quel concept. Pourquoi l’âge des enfants serait l’exception ? Découvrez donc les 6 phases de votre enfant qui, diaboliques ou non, devraient pimenter vos premières années de parentalité.

 

Le “terrible two” 

Également appelée, la “phase du non”, elle apparaît chez l’enfant entre 18 mois et 2 ans et peut se terminer aux alentours de 3-4 ans. Ça peut donc être long, très long. Selon les professionnels de santé, le “terrible two” vient de la confrontation entre l’autorité parentale et la personnalité naissante de l’enfant. Ces crises peuvent se manifester au moment du repas, au moment du coucher ou encore en plein ravitaillement au supermarché. L’idéal est évidemment d’éviter au maximum ces colères. En cas d’échec, autrement dit lorsque votre enfant a tout de Jack-Jack dans Les Indestructibles – passant du diablotin au bébé enflammé en un millième de seconde -, pas de panique. Votre mission : restez calme. Votre objectif : trouver l’origine de la crise ou changer de sujet. Dans la plupart des cas, le “terrible two” est une phase normale, voire nécessaire, et peut donc très vite disparaître si les parents ne sont pas dans la confrontation et l’interdit, mais dans l’écoute, l’éducation et la consigne. Plus facile à dire qu’à faire, on le concède.

Le “threenager”

Comme son nom l’indique, le “threenager” concerne les enfants âgés de 3 ans : une sorte de “teaser” de ce qui vous attend à l’adolescence. Ils souhaitent donc absolument tout faire eux-mêmes qu’importe si la tâche est irréalisable pour leur âge – conduire par exemple -, ils discutent tout ce que vous leur proposez, argumentent et si, par malheur, vous n’allez pas dans leur sens…ils vous ignorent. De quoi devenir fou. Autre caractéristique : ils n’ont aucune patience. C’est à peine si le feu passe au vert, qu’ils sont déjà à la moitié du passage piéton. Ce dernier exemple, Alexandre Marcel alias Papa Plume en parle explicitement sur son site. Apercevant un manège de l’autre côté de la route, sa fille Ambre a tenté de s’y précipiter. “J’ai dû la prendre de force dans mes bras, affrontant ses mains qui me donnaient des coups au visage, écrit-il. J’ai attendu que le feu passe au rouge, j’ai traversé, Ambre continuant à hurler et se débattre dans mes bras, je nous ai mis à l’abri, puis je l’ai reposée et je l’ai fait parler. Je sais ce qu’il faut faire, idéalement, pour l’aider à traverser ses tempêtes emotionnelles. Mais quand celles-ci se multiplient… putain c’est dur ! Autant le “terrible two” ne fut, pour nous, pas du tout si terrible que cela, autant le « threenager » nous pousse quotidiennement dans nos retranchements.” Alors, hâte ?

Le “fucking four”

Ça ne s’arrêtera donc jamais. Proche de la crise des deux ans, la période du “fucking four” est caractérisée par des accès de colère, de la négociation, des paroles blessantes, de la confrontation et autres bouderies. Mais alors, comment différencier les deux périodes ? C’est simple, à 4 ans, votre enfant a entre temps affûter son vocabulaire. Autant, le premier mot prononcé se vit telle une qualification du PSG en finale de Ligue des Champions, autant le “moulin à paroles” qu’il ou elle devient peut parfois faire grincer des dents. Pour ce qui est d’intervenir, Maude Dubé – éducatrice spécialisée et intervenante en stimulation du langage – propose plusieurs solutions : maintenir les limites préalablement instaurées aux âges précédents, mettre un stop net à la tentative de négociation, valoriser l’enfant, lui donner des responsabilités, lui soumettre plusieurs choix et enfin, faire équipe avec lui. Et surtout, on prend de grandes inspirations.

Le “fantastic five”

Ça y est, vous y êtes : la période du “fantastic five”. C’est le moment d’en profiter. Au-delà du fait qu’à cet âge, vos enfants explosent les scores de mignonnerie, ils peuvent (enfin) réaliser des tâches seuls. Comme apporter leur verre à table, sans transformer votre sol de cuisine en bassin d’eau douce ou bien distraire le petit frère ou la petite sœur. S’ils commencent respectivement à révéler leur personnalité, plusieurs traits de caractère les rassemblent : ils adooorent aider, sont capables de jouer seuls pendant des heures – l’opportunité pour vous de ranger, cuisiner ou siester – réclament constamment des câlins… Mais surtout, c’est l’âge où le fameux mélange innocence / intelligence donne naissance à des petites pépites sans filtre, du genre : “je suis crevé·e comme un pneu”.

Le “sassy six” (“culotté”, en français)  

Chaque jour, votre enfant devient un peu plus intelligent que la veille. Au point, parfois, de penser être plus intelligent que vous (à moins d’être le nouveau Stephen Hawking, c’est peu probable). S’il faut retenir un trait de personnalité du “sassy six”, c’est le culot. Le temps passé à l’école, lui permettant d’aiguiser sa sociabilité, le rend de plus en plus confiant. Sachant qu’un enfant ne connaît pas la demi-mesure, ce gain de confiance peut aller très loin. Exemple : “Tu sais maman, tu as tort. Ma copine Camille m’a dit qu’en fait, c’est bon pour toi la colle. Gloup !”. Six ans, c’est aussi l’âge des premiers amours. Pensez donc à garder les lignes de communication bien ouvertes, faites-en sorte qu’ils se sentent à l’aise de vous parler de tout – même si visiblement vous ne savez rien… – et surtout, accueillez chaque phase comme elle vient. Car bien qu’éreintantes, elles sont synonymes d’innombrables précieux souvenirs.

 

 

  • Visuel à la une de Daryl Wilkerson Jr pour Pexels – libre d’utilisation
Par Ana Boyrie