Sorry but not sorry

Retards, absences, problèmes de comportement, résultats médiocres… De nombreuses raisons poussent les enseignants à réprimander leurs élèves. Seul hic : il arrive que, parfois, les parents fassent preuve d’une mauvaise foi exceptionnelle, certes pour défendre la chair de leur chair, mais aussi pour faire rire. Tout au long de sa carrière à l’Éducation nationale, Patrice Romain – professeur puis directeur d’école retraité – a collecté les écrits les plus farfelus afin d’en faire un livre, intitulé Mots d’excuse, aux éditions du Cherche Midi. Bien que sorti il y a un an, on ne s’en lasse pas ! Certains assument la “flemmite aigüe” de leur progéniture, d’autres font preuve de sarcasme. Exemple : “Ma fille était en retard hier parce que son professeur était à l’heure (pour une fois). Salutations distinguées.” À l’heure où les Bleues tentent de remporter la Coupe du monde, des parents expliquent tout simplement la préférence de leur enfant pour d’autres domaines : “Monsieur, Coupe du monde ou collège, mon fils a choisi. Merci de l’excuser pour les deux dernières semaines.” Sans oublier les mots d’excuse, toujours hauts en couleurs, mais à l’orthographe discutable : “Si c’est un surveillant qui la ratrappé, pourquoi est c’que lui aussi il a pas une heure de colle ? Parcqu’il a courru dans les couloirs comme Anas parcqu’il la ratrappé en courrant aussi. Merci.”

“Ceux que je préfère, ce sont ceux écrits avec une mauvaise foi terrible, avait réagi l’auteur sur Franceinfo, qui en est déjà à son troisième ouvrage. Lorsqu’une maman (ou un papa, ndlr) veut défendre son petit, elle va faire preuve d’une imagination extraordinaire. C’est tout l’amour des parents pour leur enfant et je trouve ça très attendrissant.”

• Lisez Mots d’excuse : les parents écrivent toujours aux enseignants de Patrice Romain, disponible ici.