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Rencontre avec Morgane, Moody Gaby, pour une déco chinée et colorée
Certaines personnes donnent l’impression de réussir à transformer la banalité du quotidien en œuvre d’art colorée. C’est le cas de Morgane alias Moody Gaby sur Instagram, également maman et fondatrice du e-shop pour enfants nommé Sablé. Doolittle a souhaité en savoir plus sur le parcours de cette experte déco et seconde main, mais aussi récolter quelques conseils bien pensés.
Peux-tu te présenter Morgane s’il-te-plait ?
Bien sûr ! Je suis la maman de Mateus qui a bientôt 4 ans, et d’un deuxième bébé à venir ! J’habite à Lyon avec Gurval, mon mari, avec qui je partage ma vie depuis 9 ans maintenant. Dans la vie, je suis une passionnée. Je me considère comme une âme libre qui navigue entre les différents mondes de l’art, de la nature et de l’expression personnelle.
Quel est ton parcours professionnel ?
J’ai fait toutes mes études, jusqu’au master, en alternance et j’ai trouvé ça absolument génial d’apprendre tout en me professionnalisant. J’ai donc commencé à travailler très jeune, de la vente en passant par une agence de communication créative ou encore à un poste de responsable de pôle influence pendant 5 ans. Ensuite, j’ai décidé de me mettre à mon compte et j’ai lancé Sablé, un e-shop de mode et d’accessoires pour enfants. En parallèle, j’effectue des missions de social media management et je créé du contenu sur mon compte Instagram @moody_gaby.
Qu’est-ce que la maternité a révélé en toi ?
La maternité a été une expérience profondément transformative pour moi, qui a révélé de nouvelles dimensions de ma personnalité et apporté des changements significatifs à ma vie. Ainsi qu’à celle de mon conjoint bien sûr, qui est l’un de mes piliers et sur lequel je peux toujours compter. La maternité m’a permis de découvrir une force intérieure que je ne soupçonnais pas. Enfin, je dirais surtout qu’elle m’a davantage révélée au niveau créatif : elle m’a donné la possibilité de m’élever à tant de niveaux… Elle m’a donné l’opportunité de me trouver tout en continuant malgré tout à me chercher.
Sur Instagram, tu te révèles très créative. Est-ce quelque chose qui a toujours été inné chez toi ?
J’ai toujours aimé créer, pour moi la création est polymorphe. Petite, je me revois fabriquer des sacs à partir de vieux jeans et quand j’ai eu mon premier appartement, je me rappelle découper des images dans des magazines de mode pour upcycler un meuble qui me servait d’étagère. Mais je dirais que ça n’a pas toujours été aussi développé que maintenant. Je me suis réellement découvert une passion pour la création il y a 7 ans, et cela s’est intensifié depuis que je suis devenue maman.
Comment décrirais-tu ton univers ?
Évolutif, varié, coloré, animé et vivant !
Pour toi, la mode, la décoration et l’art sont-ils des univers intimement liés ?
Complètement ! Pour moi ce sont des moyens d’expression artistique, qui permettent de véhiculer des idées, des émotions, des concepts à travers des formes, des couleurs et des textures. Que ce soit au travers d’une œuvre, d’une tenue vestimentaire ou de l’aménagement d’un espace, l’objectif est de créer quelque chose d’esthétiquement plaisant et significatif qui nous ressemble, nous raconte même un peu plus.
Quand as-tu commencé à chiner des pièces ?
J’ai commencé à chiner des pièces de mode quand j’avais à peine 15 ans. Je flânais vers Beaubourg et j’allais souvent dans mes friperies et kilo-shops préférés. Pour la déco, c’est arrivé plus tard, je dirais il y a environ 7 ans (tiens, tiens !). Depuis 4 ans, je suis vraiment addict à la chine. J’adore dénicher la perle rare, c’est une passion qu’on fait même en famille.
Quels sont tes conseils pour réussir à dénicher des pièces de seconde main ?
Pour moi, la clé c’est de ne pas être pressé.e tout en restant à l’affût. Se mettre des alertes et des notifications. Sélectionner par nom de marque, par termes : « vêtement vintage », « étagère année 70 » par exemple. Oser sortir de sa zone de confort et se lever tôt pour aller chiner en brocantes et vide-greniers.
Comment adopter la déco colorée sans se lasser ?
Ne pas trop en mettre et savoir doser. Faire changer les choses de place, ne pas hésiter à toujours la réinventer et puis épurer dès qu’on en ressent le besoin !
S’il ne devait en rester qu’une… Quelle est la pièce dont tu ne peux plus te passer ?
En réalité j’essaie de ne pas trop m’attacher aux objets, même s’il peut m’arriver d’en regretter après coup. J’ai toujours été dans une politique de rotation pour ne pas trop entasser. Cependant je dirais qu’en ce moment je ne me verrais pas sans mon étagère USM Haller que j’ai passé des heures à rénover. Ou encore mon enfilade vintage des années 70.
Quelles sont tes marques préférées ?
Pour les kids: Bobo Choses, The Animals Observatory, Façade apt, By Billie, Gray Label, Main Story, Tiny Cottons, Piupiuchick, Bellerose, Tajine Banane.
Pour la déco : &Klevering, HK living, Hay, Oyoy, Plum living, les collaborations limitées IKEA x créateurs, les rééditions collab de Monoprix, Trône paris (dans ma prochaine maison pour sûr !), Oeuf NYC, Color Therapis, Ferm Living, The Socialite family, Foekje Fleur, Seletti et évidemment les incontournables pièces de créateurs mid-century : Knoll, Eames, Verner Panton, Kartell. Si je pouvais m’acheter l’entièreté de la collection chinée par l’équipe de Kooloomodern….
Et puis forcément, toutes les pièces qu’on rénove soi-même, qu’on upcycle ou qu’on réinvente.
Il y a peu de temps, tu as annoncé ta seconde grossesse. Est-ce que cela a réveillé d’autres envies créatives ?
Oh que oui ! Mais le manque de temps me limite beaucoup. Si je n’écoutais que moi, je passerais ma vie à créer des choses en tous genres : du modelage en passant par le travail du bois, de la peinture à la couture, l’upcycling de meubles, le travail de la jesmonite et j’en passe. Je me dis souvent que je n’aurais jamais assez d’une vie pour me lancer dans tout ce que j’ai envie d’essayer. J’ai tellement de rêves enfouis.
Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour la suite ?
Une créativité débridée, de l’amour à foison, l’envie de mordre la vie à pleines dents et de me retrouver encore un peu plus professionnellement. Allier passion et vie professionnelle. Faire de mes rêves ma nouvelle réalité ? Cheesy, mais tellement vrai.