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Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
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Rencontre avec Camille Gressier, co-fondatrice de Blumenhaus

Depuis 2021, Blumenhaus, un média hybride entre le livre d’art et le magazine embarque ses lecteurs dans un voyage étonnant. Dédié à l’art, à la botanique et à la mode, avec une approche philosophique et romantique, il transporte dans les périodes les plus riches de l’art pictural, dans des lieux remplis d’objets incroyables, dans les jardins les plus étonnants du monde, à la rencontre d’artistes, de décorateurs, d’illustrateurs, de marques et de toutes les personnes qui partagent cette passion.

A son initiative, deux artistes-illustratrices françaises, Camille Gressier – qui est aussi la directrice artistique de notre magazine – & Isabelle Laydier Kristensen, ensemble, elles ont imaginé tout l’univers de Blumenhaus et s’apprêtent à dévoiler leur 4e numéro, l’occasion pour nous d’en savoir plus sur leur histoire, leur rencontre et le succès de leur revue.

@Tiphaine Caro - Doolittle

@Tiphaine Caro

Doolittle : Racontez-nous la genèse de Blumenhaus Magazine.

Camille Gressier : Blumenhaus est né de l’envie de créer un projet commun avec ma chère amie et associée Isabelle Laydier Kristensen. Ayant travaillé une dizaine d’années dans le graphisme d’édition et illustrations, nous avions envie de monter un projet sur un thème qui nous tient à coeur, la botanique. Blumenhaus rassemble à la fois toutes nos inspirations très variées et artistes avec qui nous rêvions de collaborer.

Quelles sont vos principales sources d’inspirations ?

Avec Isabelle, nous avons des goûts assez similaires et c’est très naturellement qu’on échange sur des sujets que nous aimerions aborder dans le magazine. Lorsque nous avons décidé de nous lancer, nous avons fait une multitude de recherches iconographiques dans des livres vintage et antiquités que nous avions chiner et continuons de chiner d’ailleurs ! Nous sommes aussi parties ensemble en Australie et ce voyage a été comme un déclic, il nous a permis de conceptualiser notre projet et de ramener plein de trésors inspirants, de la papeterie, des livres, des tissus… Lorsque vous feuilleter un Blumenhaus, vous faites un voyage à travers le temps mais aussi autour du monde car nous commissionnons des œuvres et faisons travailler des artistes des quatre coins du monde.

Vous êtes deux fondatrices, comment vous êtes vous rencontrées ? Comment définiriez vous le style l’une de l’autre ?

Nous nous sommes rencontrées il y a une dizaine d’années, j’avais écrit à Isabelle pour contribuer à son premier projet d’édition, 3 petits points magazine. Nous avons travaillé sur quelques éditos mode ensemble, puis nous ne nous sommes plus quittées. Isabelle a un style féminin et mystique, elle est beaucoup inspirée par les contes, les mythes, les légendes, la magie et l’astrologie. De mon côté, j’aime les choses bohèmes, la décoration, vaisselle et textiles anciens, les tissus indiens, les broderies slaves, les couleurs et les motifs. Nous avons en commun cet amour fou des fleurs et de la nature en général qui nous font du bien et nous inspirent.

Vous êtes sur le point de dévoiler votre 4e numéro – qui est en pré-commande actuellement, un petit teasing sur son contenu ?

Oui, c’est un grand bonheur de sortir ce numéro qui est très spécial pour nous, c’est probablement le numéro le plus riche et dense que nous avons réalisé. Nous nous sommes concentrées sur le thème « Once upon a time » (Il était une fois) et avons laissé carte blanche à nos chers contributeurs. Vous y retrouverez des éditos mode au Mexique, Royaume-Uni, Japon, Portugal, Espagne et France. Des portfolios incroyables dans une orangeraie aux États-Unis et une roseraie au Maroc. Des interviews passionnantes, des contes sur la botanique, et des articles sur l’histoire de la mode, de l’art et du textile.

Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
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Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle
Rencontre avec Camille <i>Gressier</i>, co-fondatrice de <i>Blumenhaus</i> - Doolittle

A l’heure du digital, vous choisissez de mettre en valeur le travail du papier, l’artisanat, quels sont les messages et valeurs que vous avez envie de transmettre ?

Oui tout à fait, nous nous sommes dit dès le départ que nous ne ferions pas de compromis sur le beau, nous voulions que Blumenhaus soit un bel objet dans sa globalité, aussi bien pour le choix du papier, de sa texture et prise que graphiquement. Chaque détail est important et je pense que nos lecteurs apprécient cette attention particulière apportée au magazine. Nous aimons l’idée que chaque numéro soit en quelque sorte un moodboard unique et intemporel qu’on puisse collectionner.

C’est avec beaucoup de plaisir que nous abordons des sujets d’histoire de l’art et présentons des artistes dont le travail est lié à l’univers de la botanique. Dans le contexte actuel, je crois que les gens ont envie plus que jamais d’un retour à la nature, de s’évader, rêver et Blumenhaus répond à ces promesses par la transmission de notre amour du savoir faire et de l’ancien.

Quels sont vos derniers coups de coeur ?

On a récemment découvert l’artiste Katerina Shu qui comme l’artiste Gab Bois réalise des accessoires mode et déco à partir de fleurs, feuilles, légumes, fruits… le rendu est très original, on adore. Petit plus pour la veste en feuille de brocolis ! Notre coup de coeur mode c’est l’artiste Camille Albertine et ses sacs à main en soie et en satin. Côté illustration, l’artiste japonaise Iyo Okumi a réalisé notre blason pour le numéro 4, une broderie incroyable qui fait sûrement partie de nos plus belles commissions Blumenhaus. On finira par notre marque coup de coeur, dont l’interview est à retrouver dans notre dernier numéro : la marque anglaise, Sowvital, des cosmétiques pour les plantes.

Par Lucie Lecointe