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Reconnaître les <i>pleurs</i> : mode d’<i>emploi</i> - Doolittle
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Reconnaître les pleurs : mode d’emploi

Vous avez peut-être déjà entendu parler de cette méthode, développée en 1998 par la musicienne Priscilla Dunstan. Cette dernière aurait découvert le langage universel des nourrissons : neufs “mots” – ou plutôt pleurs – qui devraient éclairer moult parents.

 

Si les pleurs d’un bébé sont particulièrement irritants, il en va surtout de l’impuissance que ressentent les parents face à ce langage dénué de mots. À chaque mécontentement, on imagine pères et mères en train de courir dans tous les sens, affolés, essayant de lui donner à manger, de le bercer ou de le changer. En 1998, une dénommée Priscilla Dunstan, chanteuse lyrique à l’oreille absolue, a révolutionné le monde des gazouillis et du babillage. Grâce à la méthode “Dunstan Baby Language”, cette jeune maman a appris aux parents à écouter les “pré-cris” des bébés, afin de décoder leurs pleurs. La musicienne divise ce langage universel – peu importe si vous êtes français ou anglais – en neuf expressions. Prêtez-y attention car si vous n’agissez pas à la vitesse du son, les pleurs de bébé ne feront que s’intensifier…

N°1 – “J’ai faim” 

En plus des petits mouvements de succion avec sa bouche, d’une passion soudaine pour votre doigt ou ses propres poings, votre bébé exprimera sa faim en émettant un son commençant par la lettre N. Quelque chose du genre : “Nèèèh”.

N°2 – “J’ai soif”

L’été arrive, les épisodes de canicule aussi. Vital donc, d’identifier les moments où votre nourrisson aura envie de boisson. On reste sur la consonne N – probablement lié à un mouvement de langue – mais cette fois, on change de voyelle. Ce qui donne : “Nah”.

N°3 – “J’ai mal de ventre” 

Que ce soit en raison de gaz, de diarrhée ou de constipation, le nourrisson va émettre un son. Les adultes feraient de même. Étant donné que leur petit bidon les contrarie, les pleurs peuvent être plus stridents et plus longs. Voilà le résultat : “Èèrh”.

N°4 – “Je suis fatigué” 

Avant d’arriver aux pleurs, plusieurs signaux permettent aux parents de reconnaître la fatigue de l’enfant. Mais en plus des bâillements, d’un regard dans le vide ou des paupières qui se ferment, le bébé peut aussi émettre le son suivant : “Aoh”.

N°5 – “J’ai envie de roter”  

La plupart du temps, c’est tout naturellement que bébé fait son rot. Comme un grand. Mais il arrive que certains restent coincés, en travers du gosier. Dans ce cas, bébé émettra des petits “Èh” tremblants et répétés.

N°6 – “Je suis inconfortable” 

Une petite jambe coincée, le dos trop allongé, la tête mal calée… Les pleurs ne manifestent pas systématiquement la douleur. Parfois, ils peuvent tout simplement traduire un inconfort, généralement exprimé par “Hèh” (avec un “h” aspiré).

N°7 – “Je fais mes dents”

Selon Ameli, la première poussée dentaire a lieu entre 4 et 7 mois. Difficile de l’ignorer lorsque bébé se met – excessivement – à baver et met à la bouche n’importe quel objet. Mais l’apparition des quenottes peut aussi s’exprimer par le son : “Guèn”.

N°8 – “Je me sens seul”  

Alors qu’il vient à peine de naître, le nourrisson découvre très rapidement qu’il peut téter sa main ou sucer son pouce tout seul, en attendant l’arrivée de ses parents. Mais si la solitude lui pèse, il émettra alors une sorte de “Lelaol”.

N°9 – “JPP” 

Comme les adultes, il y a des moments où bébé – généralement trop stimulé – n’en peut tout simplement plus. Fatigue, faim, excitation se mélangent, donnant lieu à un joli cocktail explosif. Appelés “pleurs de décharge” par les professionnels de santé, ils permettent à bébé de se libérer de toutes les émotions emmagasinées au fil de la journée. Quoi de mieux que le classique “Ouin” pour exprimer ce trop-plein ?

Rappelons donc que les pleurs du bébé ne veulent pas forcément dire qu’il est triste ou malheureux. Comme cité précédemment, ils sont souvent l’expression d’un trop-plein d’émotions. Et lorsque cela arrive, prenez le temps de le rassurer et de lui montrer toute votre affection. Emoji cœur.

 

Par Ana Boyrie