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Portions, goûter, aliments à oublier… Santé Publique France met à jour ses recommandations pour l’élaboration des repas
“On fait quoi à manger ?” Une question qui ne quitte jamais l’esprit des parents, soucieux de proposer à leurs enfants une alimentation équilibrée. Réjouissez-vous, le 10 septembre dernier, l’agence nationale Santé Publique France a publié ses dernières recommandations pour l’élaboration des repas destinés aux enfants de 4 à 11 ans.
Il est 8 heures. La journée vient à peine de débuter que le casse-tête des repas est déjà bien implanté. Chaque jour, les parents tâchent d’offrir une alimentation équilibrée à leurs enfants. Et soucieux de bien faire les choses, on retrouve parfois dans l’assiette des associations pour le moins originales – pour ne pas dire douteuses. Exemple : des épinards, avec des coquillettes carbonara, assurant ainsi la présence de légumes, féculents et viande. Sachez que le 10 septembre dernier, Santé Publique France a publié Le Guide Manger-Bouger pour les parents d’enfants de 4 à 11 ans, contenant “des astuces et conseils pratiques pour les appliquer facilement au quotidien”. Premier point : l’agence nationale rappelle que “les recommandations nutritionnelles pour les enfants sont identiques à celles des adultes”. En revanche, il existe des “préconisations spécifiques à chaque tranche d’âge”. Comme la taille des portions, par exemple. Vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’un enfant âgé de 4 à 6 ans doit recevoir une portion moitié moins importante que celle d’un adulte. “Les quantité augmentent progressivement à partir de 7 ans pour atteindre celle d’un adulte après 11 ans”, précise Santé Publique France.
Trois produits laitiers par jour
Pour ce qui est des fruits et des légumes, tous les parents le savent : ils sont indispensables à la bonne santé des enfants. C’est pourquoi l’agence nationale recommande de les habituer à en manger chaque jour aux repas, qu’ils soient “frais, surgelés ou en conserve, crus ou cuits, nature ou préparés”. Et pour un squelette bien solide, n’oublions pas l’apport en calcium : les enfants et adolescents doivent ainsi consommer trois produits laitiers par jour. Santé Publique France met toutefois son veto au lait cru et aux fromages au lait cru (à l’exception de l’emmental ou du comté) pour les enfants de moins de 5 ans, “en raison des risques infectieux”.
Pas de viennoiseries, ni de jus de fruits
Si le petit-déjeuner est considéré comme le repas le plus important de la journée, le goûter est sans doute le plus apprécié. Lui aussi, fait l’objet de recommandations de la part de Santé Publique France. Fini les viennoiseries (pains au chocolat –ou chocolatines– croissant, chaussons aux pommes…), et place au “pain avec quelques carrés de chocolat ou un peu de beurre ou de confiture”, accompagné au choix d’un fruit frais, d’une compote ou d’un produit laitier. Certes, bien moins fun que le paquet d’Oreo… Bon à savoir : Santé Publique France pointe également du doigt les jus de fruits industriels, considérés riches en sucre et pauvres en nutriments. “Si les parents en donnent, pas plus d’un demi-verre par jour avant 11 ans – un verre maximum après 11 ans – et si possible, préférer un fruit pressé”, précise l’agence.
On en revient toujours au même sujet : le sucre. Un aliment au centre des débats ces dernières semaines, avec la fameuse méthode “Glucose Goddess” promue par Jessie Inchauspé. Dans son livre Glucose Revolution, la biochimiste et chercheuse en nutrition française explique qu’un taux de glycémie maîtrisé est gage de bonne santé. On ne va pas contester –même si cette “révolution” est à prendre avec des pincettes– toutefois, celles et ceux qui souhaiteraient ne prendre aucun parti peuvent bien copier nos amis scandinaves. À savoir : mélanger le sucré et le salé. Réputés pour être aussi équilibrés que gourmets, le petit déjeuner nordique –avec au menu : œuf à la coque, tranche de fromage, pain noir (avec, en bonus, de l’avocat) et yaourt mélangé à de la confiture de cassis— a déjà séduit de nombreux Français.