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On fait le point avec DIJO sur le microbiote intestinal
Microbiote, probiotiques, prébiotiques, la santé du ventre est au coeur de nos préoccupations et à juste titre, elle est indispensable à notre bien-être à tous : petits comme grands. On fait le point, une bonne fois pour toutes, sur tous ses termes, son fonctionnement avec les fondatrices de DIJO, Lisa & Anouk, spécialistes en la matière.
C’est quoi « le microbiote intestinal » exactement ?
La santé du ventre, représentait par le microbiote intestinal ou flore intestinale, est un écosystème complexe de milliards de micro-organismes, principalement des bactéries, qui colonisent notre tube digestif. Ce microbiote n’est pas seulement responsable de la digestion des aliments, mais il joue un rôle central dans de nombreux aspects de notre santé globale :
- Digestion et absorption des nutriments : les bactéries intestinales aident à décomposer les aliments que nous consommons, facilitant ainsi la digestion. Elles contribuent également à l’absorption des nutriments essentiels, tels que les vitamines et les minéraux, dans les intestins. Un microbiote équilibré favorise une digestion efficace, évitant ainsi des problèmes tels que les ballonnements, les gaz et la constipation, etc.
- Régulation immunitaire : une grande partie du système immunitaire est localisée dans l’intestin. Le microbiote joue un rôle crucial dans la régulation de la réponse immunitaire, en distinguant les substances bénéfiques et les envahisseurs potentiellement nocifs. Un microbiote sain contribue à prévenir les infections, les inflammations et les réactions immunitaires excessives.
- Production de neurotransmetteurs : le microbiote communique avec le système nerveux central par le biais de l’axe intestin-cerveau. Il produit des neurotransmetteurs, tels que la sérotonine, qui sont impliqués dans la régulation de l’humeur. Ainsi, un microbiote équilibré peut influencer positivement notre bien-être mental et émotionnel.
- Métabolisme et gestion du poids : des recherches suggèrent que le microbiote peut jouer un rôle dans le métabolisme et la gestion du poids. Un équilibre adéquat de certaines bactéries intestinales est associé à une meilleure régulation du poids corporel et de la glycémie (=taux de sucre dans le sang).
- Prévention de certaines maladies : un microbiote équilibré est lié à la prévention de diverses maladies, y compris les troubles inflammatoires de l’intestin, les allergies, et même certaines maladies neurodégénératives.
Doolittle : On a tendance à penser – à tort – que la prise de probiotiques s’adresse plutôt aux adultes, mais vous en recommandez la prise dès la naissance ! Pouvez-vous nous expliquer leurs bienfaits sur les bébés et les enfants ?
DIJO : Absolument, les probiotiques sont bénéfiques à tout âge, y compris dès la naissance. Ils peuvent contribuer à établir et à maintenir un microbiote sain chez les nourrissons, favorisant ainsi une digestion optimale et aidant à réduire les coliques. Les bienfaits se poursuivent tout au long de l’enfance en renforçant le système immunitaire et en soutenant le développement global de l’enfant. De plus, les bébés nés par césarienne peuvent manquer de la première exposition au microbiote maternel, entraînant une diversité microbienne réduite. Les probiotiques chez les nouveau-nés, notamment ceux nés par césarienne, aident à rétablir et enrichir le microbiote, favorisant ainsi une colonisation microbienne saine.
Quelle est la différence entre la cure enfant et la cure « l’indispensable » ? A quel rythme et comment peut-on en donner aux kids ?
La cure enfant est spécialement formulée pour répondre aux besoins spécifiques des plus jeunes avec une concentration et une diversité des souches adaptées au ventre des enfants, tandis que la cure l’indispensable est conçue pour les adultes avec une concentration et une diversité plus importante. La posologie et la fréquence varient en fonction de l’âge et des besoins de chaque ventre, mais en général, une cure de probiotiques trois à quatre fois par an est recommandée pour maintenir un microbiote équilibré chez les enfants.
Est-ce que la prise de probiotiques ne rend pas « paresseux » le microbiote de l’enfant si on l’habitue dès le plus jeune âge ?
La question de savoir si la prise de probiotiques peut rendre « paresseux » le microbiote de l’enfant est un sujet de débat dans la recherche scientifique. Certains experts s’inquiètent que l’administration fréquente de probiotiques puisse éventuellement conduire le microbiote à devenir dépendant des suppléments, perdant ainsi sa capacité à s’autoréguler naturellement.
Cependant, il est important de noter que le microbiote intestinal est dynamique et capable de s’adapter. Les études actuelles suggèrent que, lorsqu’ils sont utilisés de manière équilibrée, les probiotiques peuvent en fait renforcer la diversité et la résilience du microbiote favorisant une réponse plus robuste aux changements environnementaux. Le facteur clé réside dans la diversité du microbiote. L’utilisation judicieuse de probiotiques, combinée à une alimentation équilibrée et riche en fibres, peut aider à préserver la diversité bactérienne nécessaire pour une santé intestinale optimale.
Parlons d’un autre moment de la vie d’une femme, la grossesse. Que recommandez-vous pour les femmes enceintes ?
Pendant la grossesse, il est essentiel de maintenir une santé intestinale optimale. Les probiotiques peuvent aider à équilibrer le microbiote, soutenir la digestion et renforcer le système immunitaire. Chez DIJO, nous recommandons le pack Équilibre Féminin afin de prendre soin de la flore intestinale et vaginale, des flores avec lesquelles le bébé entre en contact lors de l’accouchement. Bien sûr, il est toujours recommandé de consulter son professionnel de la santé avant de commencer tout complément alimentaire pendant la grossesse.
En quoi la prise d’antibiotiques peut-elle perturber notre flore intestinale ?
La prise d’antibiotiques peut perturber le microbiote intestinal en éliminant non seulement les bactéries pathogènes ciblées, mais aussi certaines des bactéries bénéfiques et essentielles présentes dans l’intestin. Les antibiotiques agissent en tuant ou en inhibant la croissance des bactéries, et bien que cela puisse être nécessaire pour traiter une infection, cela peut également entraîner des changements indésirables dans la composition du microbiote.
De nombreux antibiotiques ont un spectre d’action large, ce qui signifie qu’ils ciblent un large éventail de bactéries, y compris celles qui sont bénéfiques pour notre santé intestinale.
Lorsque les antibiotiques éliminent des bactéries pathogènes, ils peuvent également affecter les bactéries commensales ou symbiotiques qui contribuent positivement à la santé du microbiote. Cela peut entraîner une réduction de la diversité bactérienne.
Après un traitement antibiotique, la capacité du microbiote à se rétablir dépend de divers facteurs tels que le type d’antibiotiques utilisés, la durée du traitement, et la résistance individuelle du microbiote. Dans certains cas, la récupération peut être rapide, tandis que dans d’autres, elle peut prendre du temps. C’est pourquoi la prise de probiotiques pendant et après un traitement antibiotique peut aider à compenser ces pertes et à maintenir la diversité du microbiote.
Vous recommandez de faire 4 cures par an – est-ce qu’on peut également prendre des probiotiques toute l’année ou est-ce mieux de faire des pauses ?
Il est possible de prendre des probiotiques toute l’année, mais il est également bénéfique de faire des pauses occasionnelles. Cela permet au microbiote de maintenir sa diversité naturelle et d’éviter une dépendance excessive aux suppléments. Les pauses ne doivent pas nécessairement être longues (environ 1 mois), mais un équilibre entre la supplémentation et la régénération naturelle du microbiote est optimal pour la santé intestinale à long terme. Il est vrai que certains individus, en raison de leur mode de vie, de leur alimentation ou de leurs prédispositions génétiques, peuvent bénéficier d’une supplémentation en probiotiques régulière pour maintenir un microbiote intestinal équilibré et éviter les troubles digestifs.
Photo de elif tekkaya
Mémo utile ! Certains aliments peuvent être plus ou moins favorables au microbiote intestinal (à épingler sur le frigo) :
Aliments favorables au microbiote :
– Aliments fermentés : les aliments fermentés comme le yaourt, le kéfir, la choucroute et le miso contiennent naturellement des probiotiques, ces micro-organismes bénéfiques pour la santé intestinale. Ils sont d’excellents alliés pour soutenir et maintenir un microbiote équilibré.
– Fibres prébiotiques : certains aliments, tels que l’ail, l’oignon, les poireaux et les bananes, sont riches en prébiotiques. Ces composés ne sont pas digérés directement par notre corps, mais ils servent de nourriture aux bonnes bactéries du microbiote, favorisant ainsi leur prolifération.
Aliments à éviter ou à limiter :
– Aliments transformés et riches en sucres : les aliments transformés, riches en sucres ajoutés, peuvent favoriser la croissance de bactéries nuisibles au détriment de celles bénéfiques. Limiter la consommation de produits sucrés comme les bonbons, sodas et autres produits sucrés contribue à maintenir un microbiote équilibré.
– Antibiotiques dans l’alimentation animale : certains aliments d’origine animale peuvent contenir des résidus d’antibiotiques, utilisés dans l’élevage. La consommation excessive de ces produits peut potentiellement perturber l’équilibre du microbiote. Choisir des sources alimentaires de qualité, comme des œufs bio, peut aider à éviter cet impact négatif.
– Excès d’édulcorants artificiels : certains édulcorants artificiels ont été associés à des changements dans la composition du microbiote. Bien que la recherche soit encore en cours, il est conseillé de consommer ces édulcorants avec modération.
Les probiotiques naturels n’ont pas nécessairement déserté notre alimentation, mais il est vrai que les modes de vie modernes et les pratiques alimentaires peuvent avoir un impact sur la quantité et la variété de probiotiques que nous consommons naturellement.
