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Le saviez-vous : les <i>comptines</i> favorisent le <i>développement</i> de bébé - Doolittle
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Le saviez-vous : les comptines favorisent le développement de bébé

“Une souris verte”, “Alouette gentille alouette”, “Il court il court le furet”, “À la pêche aux moules”, “Frère Jacques”, “Au clair de la lune”… Inutile de toutes les citer pour affirmer que depuis la nuit des temps, les comptines accompagnent les enfants. Mais au-delà de les divertir, elles participeraient également à leur développement.

Il y a peu, on vous parlait des berceuses pop et urbaines de Lullabeats. Figurez-vous qu’une récente étude, publiée dans la revue Nature Communications, informe qu’outre la parole, ce serait le rythme qui permettrait aux bébés d’apprendre durant leur premiers mois de vie. Jusqu’à maintenant, la communauté scientifique s’accordait à dire que l’acquisition du langage pour les bébés reposait uniquement sur l’information phonétique, regroupant des différents éléments sonores comme l’alphabet ou autres onomatopées. Entre temps, des chercheurs de l’Université de Cambridge en Angleterre et du Trinity College de Dublin en Irlande se sont permis de remettre en question cette approche. Selon eux, ladite information phonétique est comprise trop tard pour qu’elle soit à l’origine de l’apprentissage du langage. Ils préfèrent miser sur l’information rythmique – celles des comptines, donc – comme élément fondateur des premiers mots. 

En 1931, 5000 comptines recueillies 

Si l’on devait d’ailleurs faire une rétrospective des comptines, on en finirait pas. Selon certains, le premier recueil de comptines aurait été écrit en Angleterre et daterait de 1744. Mais les historiens auraient depuis découvert que l’on chantait déjà des berceuses dès l’Antiquité. Du côté de l’Hexagone, c’est en 1922 que le terme “comptine” est apparu. Et près de dix ans plus tard, en 1931, le Manuel général de l’Instruction Publique demandait aux instituteurs de répertorier ces chansonnettes, mémorisées par les grands-parents, parents et enfants. Résultat : ce sont 5000 comptines qui ont été recueillies. 

Chantez à vos bébés autant que possible 

Pour arriver à cette hypothèse, les chercheurs ont enregistré l’activité cérébrale de 50 nouveau-nés âgés de 4, 7 et 11 mois, pendant que ces derniers regardaient une vidéo d’enseignement primaire. Sur la vidéo étaient chantées 18 comptines. “Notre recherche montre que les sons individuels de la parole ne sont pas traitées de manière fiable avant environ sept mois, même si la plupart des nourrissons peuvent reconnaître des mots familiers comme “bouteille”, explique dans un communiqué, la professeure Usha Goswami, neuroscientifique à l’université de Cambridge. À partir de ce moment-là, les sons individuels de la parole s’ajoutent encore très lentement, trop lentement pour former la base du langage.” Estimant que l’information rythmique de la parole est la “colle cachée” qui sous-tend le bon développement du système linguistique, la professeure encourage donc les parents à “parler et chanter à leurs bébés autant que possible” et d’utiliser les comptines. Alors, même si vous chantez faux, ne soyez pas timides.

Par Ana Boyrie