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On a <I>noté</i> les adaptations du <i>Grinch</I> - Doolittle
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On a noté les adaptations du Grinch

Il y a 65 ans, le 24 novembre 1957, un certain Theodor Geisel, dit Dr. Seuss, publiait une courte nouvelle pour enfants appelée à devenir un classique de fin d’année au même titre que le sacro-saint Christmas Carol de Charles Dickens : Comment le Grinch a volé Noël. Soit l’histoire d’une créature aigrie et bedonnante qui se venge du tintamarre de Noël en en privant ses concitoyens Chous. Il ne faudra pas attendre dix ans pour que Hollywood puis la culture en général ne transforment la créature bougonne en poule aux œufs d’or. Pour des résultats pour le moins inégaux… 

Le Grinch de Ron Howard (2000)

Note : 10/10

Dissimulé sous une tonne de latex, Jim Carrey s’adonne à un spectacle régressif ponctué de rots, grimaces et autres acrobaties dont il a le secret. Oubliez le Grinch gentiment ronchon du Docteur Seuss : ce monstre-là est un terroriste, tendance anar’. Affreux, sale et méchant, Carrey rue dans les brancards du mercantilisme et de la traditionnelle gabegie des fêtes de Noël. Ce gros gâteau à la crème concocté par Ron Howard reste de mémoire l’une des meilleures déclinaisons grinchiennes. De quoi mériter son statut de premier de la classe.

Comment le Grinch a volé Noël de Chuck Jones (1966)

Note : 9/10

Le Doc’ Seuss a traîné des pieds pour transposer son conte de Noël à l’écran. Sur l’insistance de Chuck Jones, père des Looney Tunes, il accepte de signer le scénario et les chansons de ce court dessin-animé diffusé pendant les fêtes de Noël à la télévision américaine. Le Grinch se pare de vert (il était blanc dans le livre) et d’une paire de sourcils broussailleux à faire pâlir d’envie François Fillon. Côté casting, Boris Karloff nous susurre à l’oreille la prose du Docteur dans un anglais délicieux. Un classique instantané.  

Le Grinch de Scott Mosier et Yarrow Cheney (2018)

Note : 8/10

On s’aventure un peu à contrecoeur dans cette relecture un brin trop policée des Français d’Illumination (le studio d’animation derrière Moi, moche et méchant). Doublé par un tout autre genre de Docteur (“Strange”, alias Benedict Cumberbatch), le Grinch devient un quadra boomer dépressif porté sur le café et le bricolage. Les enfants Chous se préoccupent ici davantage de la santé mentale de leurs parents que de leurs cadeaux de Noël. Décidément, ce Grinch 2.0 n’a d’enjoué que sa BO emmenée par Tyler, the Creator. Mais bon, c’est du Made in France, alors…

The Grinch Grinches the Cat in the Hat de Bill Perez (1982)

Note : 7/10

Bien avant que Spider-Man ne rencontre ses avatars via le multivers, le Grinch croisait une autre créature seussienne dans ce crossover produit par… Marvel ! En mal de « grinchitude », notre affreux bonhomme vert à poil ras zigouille les oiseaux, prive les vaches de leur meuglement et finit par se faire psychanalyser par le Chat Chapeauté. Voilà tout à fait le genre de curiosité qu’on mentionne à Noël à ses neveux et nièces entre deux rasades de lait de poule. Bref, ça commence à sentir le réchauffé !

Halloween Is Grinch Night de Gerard Baldwin (1977)

Note : 6/10

George Lucas peut aller se rhabiller avec sa trilogie préquelle de Star Wars ! Car voici l’histoire du Grinch avant Le Grinch. Du moins deux mois avant les fêtes de Noël. Pour son retour à la télévision, le Grinch se paie un épisode barré (mais faiblard) dont on retient surtout une séquence onirique probablement conçue sous acides. Sinon, comment expliquer que ses sourcils prennent vie, que les Chous aient des dégaines d’Amish, qu’on y trouve une Swastika et surtout, qu’il n’y ait pas la moindre allusion à Halloween ? Rends l’argent, Grinch !

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Le Grinch de Ron Howard

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Le Grinch de Ron Howard

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Comment le Grinch a volé Noël de Chuck Jones

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Comment le Grinch a volé Noël de Chuck Jones

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Le Grinch de Scott Mosier et Yarrow Cheney 

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Le Grinch de Scott Mosier et Yarrow Cheney 

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The Grinch Grinches the Cat in the Hat de Bill Perez

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The Grinch Grinches the Cat in the Hat de Bill Perez

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Halloween Is Grinch Night de Gerard Baldwin

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Halloween Is Grinch Night de Gerard Baldwin

The Wubbulous World of Dr Seuss de Jim Henson (1996)

Note : 5/10

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se décline. Dans les années 90, la Jim Henson Company délaisses ses Muppets pour faire revivre le bestiaire du Docteur Seuss. Le Grinch devient ainsi une marionette qu’on agite devant des décors générés par ordinateur façon Télétubbies. Le résultat fleure bon la morale et le talc. A ne binge-watcher seul qu’en cas de dépression sévère ! 

Le Grinch : la comédie musicale

Note : 4/10

On retrouve les paroles écrites par le Docteur dans cette comédie musicale qui a tourné entre Broadway et Londres dans les années 2000. Vous vous surprendrez à vouloir « grincher » devant pareil étalage de couleurs et de niaiseries. Vraiment, il serait temps de réécouter l’intégrale de Henri Dès…

Le Grinch : le jeu vidéo sur PlayStation (2000)

Note : 3/10

Marketing oblige, il fallait bien capitaliser sur le succès du brûlot anticonsumériste de Ron Howard pour espérer vendre ce jeu vidéo PlayStation dérivé du film. Incohérences scénaristiques à foison, conception graphique médiocre, doublage digne d’une série B… Ce drôle d’objet qu’ont vite fait d’oublier les gamers devrait être enterré quelque part dans une décharge au Nouveau-Mexique sous peine de finir dans un musée.

Le Grinch : le Monopoly (2000)

Note : 2/10

L’avant-dernier cercle de l’Enfer. A défaut de nous faire dormir et manger Grinch, les équipes marketing du film de Ron Howard proposaient de jouer au parfait petit capitaliste avec ce « Whoville-opoly » destiné à « faire comprendre même aux plus grincheux le vrai sens de Noël ». Ici, le joueur ne s’offre ni séjour en prison ni penthouse sur la rue de la Paix, mais garnit ses propriétés de sapins de Noël. Quant à nous, on passe notre tour.

Seussical

Note : 1/10 (parce qu’on a gentiment décidé de ne mettre 0 à personne)

La critique a été unanime face à ce pot-pourri musical inspiré de l’œuvre du Docteur. L’humour et la fantaisie de Seuss ont été soigneusement purgées afin de plaire à tous les publics, c’est-à-dire à personne. Avec ses 11 millions de dollars de déficit, cette catastrophe industrielle compte aujourd’hui parmi les plus grands échecs financiers de l’histoire de Broadway. Qu’il fut difficile de digérer cette grosse dinde de Noël farcie à outrance !

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The Wubbulous World of Dr Seuss de Jim Henson

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The Wubbulous World of Dr Seuss de Jim Henson

On a <I>noté</i> les adaptations du <i>Grinch</I> - Doolittle

Le Grinch : la comédie musicale

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Le Grinch : la comédie musicale

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Le Grinch : le jeu vidéo sur PlayStation

  • Comment le Grinch a volé Noël, Dr Seuss, French and European Publications Inc
Par Boris Szames