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Offrir un cadeau de seconde main, on en pense quoi ?
Pendant longtemps, il semblait inenvisageable d’offrir un cadeau de seconde main pour Noël ou un anniversaire. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Ces dernières années, beaucoup de choses ont changé. Le contexte économique bien sûr, avec des crises sociales et financières à répétition, mais aussi les préoccupations liées à l’écologie. Il semble donc logique que certaines habitudes de consommation soient en train de changer, ou tout du moins, d’évoluer. C’est notamment le cas concernant la seconde main, et le fait d’offrir en cadeau un objet qui a déjà eu une vie… ou plusieurs ! Selon un récent sondage Ifop pour Leboncoin, 46% des français interrogés ont déjà offert un cadeau de seconde main (ils étaient 43% en 2023). Dans le Top 3 de ces cadeaux, on retrouve les livres (57%), les jouets (54%) et les vêtements (48%). Et dans 42% des cas, ces objets ont été achetés en vue de les offrir (27% des personnes interrogées les possédaient déjà). Ce qui amène d’autres questions : quelles sont les motivations qui se cachent derrière un cadeau de seconde main et comment sont-ils perçus ?
Opter pour la seconde main, un acte engagé
S’il y a encore peu de temps, les principaux freins concernant le fait d’offrir de la seconde main étaient bien entendu liés à la peur du jugement et à ce que pourrait bien penser la société, la perception de ces cadeaux a bien évolué. Souvent associés à des valeurs positives comme le respect de la planète et la lutte contre la surconsommation, les cadeaux de seconde main peuvent eux aussi être personnalisés et coller aux attentes et besoins de la personne à qui on les offre. Parfois, acheter en seconde main permet également d’obtenir un objet onéreux à moindre coût, que l’on n’aurait pas pu se procurer à l’état neuf. C’est particulièrement vrai pour certaines pièces de mode ou de décoration, des secteurs pour lesquels les grands noms sont souvent gage de qualité et de rareté. Mais l’acte d’achat n’est pas toujours d’ordre économique : prendre le temps de chiner, de fouiller les sites internet comme les lieux spécialisés à la recherche de la parfaite trouvaille est également une manière de faire plaisir et de toucher l’âme de la personne qu’on aime. C’est un acte engagé. Un acte d’amour.
Où acheter ses cadeaux de seconde main?
Toujours selon le récent sondage de l’Ifop pour Leboncoin, 75% des personnes interrogées effectuent leurs achats de seconde main sur Internet, 47% dans des brocantes, 30% dans des friperies et 28% auprès d’associations. Cela explique sans doute pourquoi les marques développent de plus en plus leur propre onglet de seconde main sur leur site internet, ou que des marques se dédient entièrement à cette nouvelle tendance. Leboncoin, Vinted, La Bourse aux livres, Momox et Selency bien sûr, mais aussi, plus récemment, Paradigme ou Reasykl. Et pour les enfants ? 74% des français considèrent qu’offrir un cadeau de seconde main à un enfant est tout à fait approprié (source Ifop), et les enseignes l’ont bien compris ! Les concepts 100% seconde main comme Smala, mais aussi les marques telles que King Jouet, Petit Bateau, (Re)Nobodinoz, TajineBanane, Jacadi…Presque toutes les marques dédiées à l’univers de l’enfant proposent désormais d’acheter des pièces déjà portées, ou des jouets déjà utilisés. Si pendant longtemps, et encore aujourd’hui, le marché de l’enfance est un marché propice à la dépense, les consommateurs sont désormais au fait de l’utilisation éphémère de ces différents objets. Récemment, et comme pour confirmer nos dires, c’est une invitation au goûter d’anniversaire d’un enfant de 3 ans qui a retenu notre attention. En donnant quelques pistes sur les goûts et affinités de leur enfant, les parents ont clairement spécifié être adeptes de la seconde main, et qu’ils accepteraient avec grand plaisir de recevoir des jouets déjà utilisés. La preuve, s’il en fallait une, que les choses et les mentalités sont en train de changer. La seconde main semble donc être l’option idéale pour combiner valeurs profondes et valorisation de la qualité (et si cela nous permet, en plus, de faire le tri dans les chambres surchargées de nos enfants, on dit oui !).
La révolution du catalogue de jouets a sonné !