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Le saviez-vous ? 80% des jouets sans marque achetés en ligne sont dangereux pour les enfants
Le 17 octobre dernier, la Toy Industries of Europe a publié une enquête dénonçant un grand nombre de produits sans marque, proposés sur des sites de e-commerce. Ces derniers ne respecteraient pas les normes de sécurité de l’Union. Mauvaise nouvelle, pour ces plateformes qui préparent Noël.
“Un anneau de dentition pour bébé qui pouvait facilement se casser et présentait un risque d’étouffement” ; “un jouet contenant de petits aimants capables de perforer les intestins d’un enfant s’il les ingère” ; ou encore une pâte Slime “dont la teneur en bore [un métalloïde] était plus de 13 fois supérieure à la limite légale”. Cette description qui donne le frisson ne représente malheureusement qu’un échantillon. “Dangereux pour les enfants” : voilà la conclusion d’une enquête publiée le 17 octobre dernier et menée par la Toy Industries of Europe (TIE) –ou Fédération européenne des industries du jouet puériculture–, sur de nombreux produits “sans marque fabriqués en dehors de l’Europe mais vendus en Europe”.
86% des jouets non conformes, 80% considérés dangereux
Pour réaliser ce test, la Fédération s’est procuré 102 jouets sur dix plateformes de commerce électronique : “les Chinois AliExpress, Temu et Shein ; le Singapourien Light in the Box ; les Américains Amazon et Wish ; le Français Cdiscount ; le Britannique Fruugo ; le Néerlandais Bol et le Polonais Allegro”, rapporte le quotidien Financial Times. Et on peut dire que le résultat est loin d’être glorieux puisque 86% des jouets achetés se sont révélés non conformes aux normes de sécurité européenne, tandis que 80% sont considérés comme dangereux.
La Toy Industries of Europe pointe notamment du doigt le fait que les consommateurs “ne se rendent pas compte qu’ils importent directement le jouet”, rapporte Courrier International. À savoir, des “centaines de millions de colis” qui ne sont que partiellement contrôlés par les douaniers européens et qui parviennent chaque mois “directement aux clients”. Fort heureusement, les choses pourraient bientôt changer : à partir du 13 décembre 2024 plus précisément, avec l’entrée en vigueur du Règlement européen sur la sécurité générale des produits, qui “oblige les vendeurs à fournir des informations telles que le nom du fabricant, la marque, l’adresse”, et à “indiquer la personne responsable du produit au sein de l’Union”. Est-ce suffisant ? L’avenir le dira. Mais en attendant, et à l’approche de Noël, soyez prudents. Ne serait-ce d’ailleurs pas l’occasion de se tourner vers la seconde main ou la location ?