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Laurent Schwarz, deux ans et demi, artiste-peintre
Si n’importe quel parent voient dans chacun des gribouillages de son enfant un chef-d’œuvre –par manque d’objectivité– grâce à Laurent Schwarz, deux ans et demi, l’art enfantin est passé à un tout autre niveau. Énième lubie des réseaux sociaux ?
Il est haut comme trois pommes mais peut presque déjà prétendre à la réputation de Pablo Picasso. Laurent Schwarz est allemand, a deux ans et demi, et est ce que l’on pourrait appeler un “bébé-peintre”. En lisant ces lignes, vous venez sûrement de jeter un œil à votre propre progéniture, vous interrogeant sur ses potentiels talents. À l’âge où bon nombre d’enfants mangent encore de la colle, Laurent, lui, passe des heures dans son atelier à dessiner, à maroufler, maniant la truelle tel un grand maître. Tout commence lors de vacances familiales à l’automne 2023, rapporte le quotidien britannique Time of London. Alors que le petit garçon refuse catégoriquement de quitter la salle d’activités créatives de leur villégiature, les parents du jeune prodige découvrent ainsi son amour pour la peinture. Ils s’empressent alors de lui acheter le matériel nécessaire –de qualité, bien sûr– afin que son âme d’artiste puisse s’exprimer en toute liberté. Subjuguée et émue de voir son fils s’agiter face aux toiles vierges qu’il remplit de couleurs, Lisa Schwarz décide alors de créer un compte Instagram pour partager son travail. Si certains parleraient d’exploitation, toujours est-il que Laurent cumule aujourd’hui, sans en avoir conscience, plus de 60 000 abonnés.
18 toiles vendues, 7000 dollars chacune
Qu’il s’agisse de votre enfant, de votre nièce ou du fils de votre amie, on se souvient tous de ce moment où, par politesse et gentillesse, nous nous sommes extasiés face à un dessin tout en essayant d’identifier la figure gribouillée. Pas de ça chez les Schwarz. “Ce sont des abstractions, reconnaît tout de même la mère de Laurent au journal britannique. Ce qui est inhabituel, c’est qu’il y intègre des figures discernables, ce que les gens nous mentionnent souvent et ce qui les rend si populaires.” Elle ne manque pas d’exemples : “Vous pouvez clairement reconnaître ses animaux, comme les éléphants qui sont l’un de ses animaux préférés, ainsi que les dinosaures et les chevaux, reprend-elle. Il est très important pour lui que les couleurs soient vives et colorées.” Une remarque que l’on pourrait aisément retrouver dans la note d’intention d’une prochaine exposition. Blague à part, les commentaires positifs et les encouragements massifs auront convaincu Lisa Schwarz de mettre en vente les œuvres de son fils – c’est à ce moment que l’on commence à faire la grimace. D’abord en ligne, puis en avril dernier, à la plus grande foire d’art de Munich : Art Muc. Selon Le Parisien, 18 toiles se sont vendues autour de 7000 euros. Lisa Schwarz ne s’arrête pas là : un acheteur potentiel aurait même proposé 148.000 dollars, soit 136.000 euros, pour la première peinture de Laurent appelée “Les doigts”. D’un côté, on parle de génie, de l’autre d’escroquerie. On vous laisse vous faire votre propre avis. Ce qui est sûr, c’est qu’à sa majorité, Laurent et ses gribouillis auront un compte épargne bien rempli.