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Être parents, le <i>“métier le plus dur au monde”</i> - Doolittle
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Être parents, le “métier le plus dur au monde”

Vous vous en doutiez. Mais un sondage l’a récemment confirmé.

“Le métier le plus dur au monde” : c’est ainsi qu’Émilie, maman de deux enfants, qualifie la parentalité au micro de BFMTV. Si tous les parents le pensent discrètement, un sondage Opinionway pour les Apprentis d’Auteuil – une fondation catholique dédiée aux jeunes en difficulté, publié début mars – le met nettement en lumière. Selon cette enquête, 55% des parents estiment qu’il est aujourd’hui difficile d’élever son ou ses enfant·s. Sans surprise, ce sentiment est majoritairement éprouvé par les femmes (63% contre 45% des hommes) : elles sont 62% à avoir l’impression de ne pas être un bon parent, contre 46% des hommes. Et 62% d’entre elles disent s’être déjà senties dans un état d’épuisement, proche de la rupture, lié à leur parentalité, contre 42% des pères. Vous l’aurez compris, les chiffres appuyant la difficulté de ce rôle ne manquent pas : 45% des parents interrogés ont même déclaré avoir déjà eu envie de fuir et de tout laisser tomber pendant un moment (52% des femmes, 38% des hommes). 

64% des parents aimeraient avoir plus de temps pour eux

Mais comment explique-t-on la différence de ressenti entre hommes et femmes ? Tout simplement par la charge domestique plus importante des mamans. Une fois de plus, rien de nouveau sous le soleil. En janvier dernier, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) publiait une étude confirmant que l’investissement domestique des pères était “souvent indexé aux horaires de travail” et conduisait “à une forte asymétrie de la répartition des tâches ménagères et parentales au sein du couple”. Enfin, 64% des parents aimeraient avoir plus de temps pour se ressourcer, pratiquer des activités participant à leur bien-être. Donc, pour résumer : une meilleure répartition des tâches + des hommes plus entreprenants + du temps pour soi, et vous obtiendrez un métier au minimum vivable.   

Par Ana Boyrie