Comment consoler son enfant après la finale perdue par les Bleus

En lui rappelant qu’on a toujours Kylian Mbappé

Le tête de gondole du foot français a à peine 24 ans (c’est justement son anniversaire ce mardi) mais déjà le monde à ses pieds, comme il l’a rappelé lors de ce Mondial en terminant meilleur buteur. Lors de la prochaine Coupe du monde, il en aura 27, soit l’apogée de la carrière d’un footballeur, et aura emmagasiné trois ans et demi de frustration liée à sa déconvenue de dimanche. Autant dire que cela risque d’être grandiose, et votre progéniture aura aussi pris quelques années pour avoir la maturité d’un peu mieux comprendre le jeu. Et si c’était un mal pour un bien, finalement ?

En lui expliquant que perdre, ça n’est pas si grave

Puisque votre enfant va passer la majeure partie de sa vie à essuyer des échecs, pour parfois pouvoir savourer des victoires, autant qu’il apprenne dès maintenant que perdre n’a rien de fataliste : c’est même normal. La preuve : les Bleus ont tout donné, ont fait vibrer tout une nation (Mbappé a même marqué trois fois…), mais repartent tout de même avec le statut de loser à l’issue du match. Il apprendra donc qu’il faut se rater pour réussir, comme lorsqu’il s’essaiera au skate-board pour la première fois. En plus, grâce à vous, il pourra bientôt crâner en classe en expliquant qui est Pierre de Coubertin.

En lui disant qu’il peut se mettre au hand ou au volley s’il le souhaite

S’il cherche un sport où son pays passe plus de temps à gagner qu’à perdre, rien de mieux que de le diriger vers les parents pauvres des sports collectifs : le handball ou le volley-ball. En hand, les Bleus sont montés neuf fois sur le toit du monde (six Championnats du monde, trois Jeux olympiques) et ont compté plusieurs des meilleurs joueurs du monde, de Nikola Karabatic à Jackson Richardson en passant par Daniel Narcisse ou Thierry Omeyer. En volley, Earvin Ngapeth et ses copains soulèvent quasiment un trophée par an, entre la Ligue mondiale (2015, 2017) le Championnat d’Europe (2015), les JO (2020) ou la Ligue des nations (2022). En plus, s’il signe une licence dans un de ces deux sports, il sera au chaud toute l’année et rentrera à la maison tout propre. Il n’aura juste personne avec qui fêter les victoires nationales, mais c’est une autre histoire.

En lui expliquant que ça fera les affaires de ses futures convictions

Il ne le sait pas encore, mais votre enfant sera un fervent défenseur des droits de l’homme et de l’environnement, comme tout bon nouveau né de la génération Alpha. Il sera donc ravi d’apprendre qu’en 2022, l’équipe de France a refusé de remporter la Coupe du monde de la honte (organisée sur fond de scandale écologique et de triste bilan humanitaire, rappelons-le), préférant laisser ce fardeau à son homologue argentine. Et, lorsqu’il deviendra un adolescent rebelle, pourra même vous reprocher de l’avoir enrôlé de force dans les rangs des supporters tricolores, en l’écartant des vrais combats.

En lui faisant comprendre qu’il a déjà de la chance

Pour ses premiers émois footballistiques, votre bambin a eu droit à l’émotion d’une épopée jusqu’en finale de Coupe du monde, frisson ultime pour un amoureux de ballon rond. Demandez aux enfants des années 80, traumatisés par deux défaites en demi-finales avec les commentaires de Thierry Roland, ce qu’ils auraient donné pour connaître cette fameuse dernière marche. Alors rappelez-lui que ses aînés n’ont pas eu le droit à une finale mondiale avant 1998. Et qu’à l’époque, il n’y avait pas de Tik Tok ni d’Instagram pour visionner des vidéos inside des Bleus, mais qu’il avait fallu attendre la fin de la compétition avec Les Yeux dans les Bleus pour avoir droit à un peu de biscuit.