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Rencontre avec Ekhi <i>Busquet</i> : sa vie dans les trains, entre Paris et <i>Marseille</i> - Doolittle
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Rencontre avec Ekhi Busquet : sa vie dans les trains, entre Paris et Marseille

Avec une vie professionnelle et personnelle bien remplie, Ekhi Busquet a fait le choix de vivre entre Paris et Marseille. Déclic et logistique avec un enfant en bas âge, elle nous explique comment elle gère cette organisation d’une main de maître ! 

Rencontre avec Ekhi <i>Busquet</i> : sa vie dans les trains, entre Paris et <i>Marseille</i> - Doolittle

Ekhi Busquet est une designer et directrice artistique qui place le beau et l’engagement au même niveau. Si elle travaille avec de grands groupes et des marques prestigieuses, elle n’en oublie pas d’imaginer ses propres collections d’objets et d’accessoires, mais toujours avec une démarche RSE. Mais au-delà de sa carrière professionnelle bien remplie, Ekhi Busquet est également une femme, une conjointe et…une mère ! Il y a quelques années, son conjoint et elle ont pris la décision de s’installer à Marseille ou du moins, de partager leur temps entre Paris et la Cité Phocéenne. Elle nous raconte. 

Ekhi Busquet dans son appartement à Paris  - Doolittle

Ekhi Busquet dans son appartement à Paris

Pourquoi avez-vous choisi Marseille plutôt qu’une autre grande ville de France ? 

Initialement, on cherchait une ville dans laquelle ni mon conjoint, ni moi, n’avions déjà vécu. Et à nous deux, on avait quasiment fait toutes les grandes villes de France, sauf Marseille !  On ne connaissait pas du tout la ville, mais elle avait l’avantage d’avoir une ligne TGV Marseille-Paris de 3 heures, avec une connexion Wifi qui fonctionne ! Ça peut sembler être un détail pour beaucoup, mais pour nous c’est super important. Après, j’aime bien dire que je n’ai pas quitté Paris. Je m’estime toujours parisienne car je vis vraiment entre Paris et Marseille ! Aujourd’hui, je ne pourrais ni vivre à Marseille à temps plein, ni à Paris : j’ai absolument besoin des deux, autant dans mon cœur que dans mon organisation. 

Comment s’organisent tes déplacements à Paris ? Qu’est-ce que ça a changé dans ta vie ? 

Je vais à Paris toutes les semaines. Il faut savoir qu’avant, j’étais une banlieusarde ! J’avais 3 heures de transport quotidiennement, mais clairement pas avec le même confort. Donc en réalité, d’être assise, avec la climatisation et une bonne connexion, ça a changé ma vie ! D’autant plus que chaque déplacement représente aussi un temps rien que pour moi, et ça, j’apprécie beaucoup. 

Parle-nous un peu de vos appartements marseillais et parisiens !

On a fait ce choix de vie il y a 4 ans et demi, juste avant le Covid. Pour l’appartement, on a choisi au doigt mouillé (rires). Le critère important en réalité, c’était qu’il soit proche de la gare, c’est dire notre niveau de connaissance de la ville ! On a dû faire quelques travaux dans l’appartement, réduire la superficie des chambres par exemple qui étaient très grandes, et créer des espaces de bureaux. Une fois qu’on avait bien structuré le côté “Marseille”, on s’est penché sur Paris. On a lâché notre appartement des Lilas pour acheter un appartement beaucoup plus petit, un studio de 22 mètres carré, mais bien plus proche de la gare. Nos appartements sont tous les deux situés à 15 minutes maximum de la gare à pied. J’insiste sur le “à pied” car l’idée c’était vraiment de ne rien avoir à faire en voiture, notamment pour éviter les bouchons, mais aussi pour pouvoir prendre le train comme on prendrait le bus ou le métro. On voulait vraiment que personne n’ait à pâtir de notre choix de vie. 

A Marseille - Doolittle

A Marseille

A Marseille - Doolittle

A Marseille

Et puis, vous avez eu un enfant ! 

En effet, on a vécu comme ça pendant deux ans avant d’avoir notre fils. D’ailleurs pour l’anecdote, j’ai tout de même failli accoucher dans un train (rires) ! Finalement, j’ai accouché à Marseille, et j’aime beaucoup l’idée qu’il soit né là-bas, c’était aussi une manière de nous ancrer. À partir de son arrivée, on est rentré dans une logique organisationnelle, qu’on a dû penser, puisqu’avant on faisait tout plus ou moins à l’instinct. 

Votre fils est à la crèche à Marseille… Mais aussi à Paris ! Comment ça se passe ? 

C’est mon conjoint qui a trouvé l’astuce du taux de remplissage obligatoire de la crèche !(La CAF impose aux crèches un taux de remplissage minimal pour pouvoir percevoir la totalité des subventions ndlr). La crèche principale de notre fils est à Marseille, et on active l’obligation du taux de remplissage à Paris lors des vacances scolaires des parisiens. C’est très facile, en gros on bouche les trous des enfants parisiens lorsqu’ils sont malades ou en vacances. Il faut en revanche être en capacité de réagir rapidement car on nous prévient généralement une semaine avant, pas plus.  

Et au niveau de la logistique, comment voyagez-vous ? 

En général, notre fils est à la crèche municipale de Paris une semaine toutes les 6 semaines. On voyage le plus léger possible ! On ne prend pas de vêtements par exemple, seulement une trousse de toilette et des sous-vêtements. On a fait en sorte que notre fils ait tout son nécessaire en double, vêtements inclus. 

Qu’est-ce qui vous a poussé à opter pour cette solution ? 

Ce qui s’est passé, c’est que je n’ai pas voulu être la femme qui lâche sa carrière parce que son conjoint allait dérouler la sienne. À ce niveau, ça a fait des frictions, on a souvent eu le même jour et la même matinée, un enjeu professionnel important. Je n’ai jamais lâché, lui non plus, et c’est là qu’on s’est dit : “OK pas de problème ! On va imaginer un format ‘zip zap’ : je je dépose le petit, je pars de Marseille le matin et toi tu restes, puis je reviens le soir, je le récupère et c’est toi qui pars !”. C’est ce qui nous a permis d’honorer nos avancées professionnelles respectives et c’est vraiment ça qui s’est joué entre nous : être tous les deux en train d’avancer simultanément, sans réduire la voilure avec l’arrivée de cet enfant ! Honnêtement, mon indépendance est primordiale. Et ce qui est chouette avec ce format, c’est que parfois il nous arrive, grâce à l’aide d’un grand-parent, de nous rejoindre à Paris en tant que couple, et ça, c’est assez extraordinaire ! 

Dans quelque temps, votre fils rentrera à l’école… Avez-vous déjà pensé à la suite ? 

C’est sûr que ce format, tel qu’il existe, aura une fin un jour, pour le moment on savoure ! À sa rentrée à l’école, il va falloir se réinventer. Mais je ne me fais pas trop de soucis pour la suite car pour moi c’est une évidence : Paris fait partie intégrante de notre équilibre.

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Par Caroline Ricard