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Le tour de France des <i>pâtisseries</i> emblématiques sans sortir de la <i>capitale</i> - Doolittle
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Le tour de France des pâtisseries emblématiques sans sortir de la capitale

La pâtisserie en France ne se résume pas à un simple symbole, elle est le reflet de l’histoire et de la culture culinaire du pays. Une richesse gastronomique qui fait saliver les papilles des gourmets du monde entier. À l’opposé de la transhumance post confinement qui a vu les parisiens migrer vers les différentes provinces de France, les douceurs sucrées ont su, traverser les frontières de leur département pour « monter » à la conquête de la capitale. Alors si vous rêvez de Far breton sans les embruns ou de Tropézienne sans les people de la croisette, pas la peine de prendre l’avion ou d’embarquer dans un train. Munissez-vous de votre pass Navigo et partons à la découverte de ce monde sucré emblématique où on se régale d’iconiques pâtisseries françaises sans passer le périph’.

Le Kouign-Amann : Le délice breton qui vous fera fondre de plaisir !

Le Kouign-Amann (« gâteau au beurre » en breton) est un dessert originaire de Bretagne, et plus précisément de Douarnenez, une ville portuaire du Finistère. C’est en un jour de forte affluence de 1860, que le boulanger Yves-René Scordia, qui s’est retrouvé à court de gâteaux, décide d’utiliser ce qu’il a sous la main pour contenter ses clients qui s’impatientaient. Cette année-là, le beurre était abondant tandis que la farine se faisait rare, poussant le boulanger à utiliser des proportions peu habituelles pour réaliser une pâte à pain. Le résultat fut une pâte « ratée », qui aurait été gaspillée s’il n’avait pas décidé de la cuire. Ainsi, est né ce petit gâteau à la texture croustillante à l’extérieur et fondante à l’intérieur grâce à la caramélisation du sucre et du beurre qui suinte à travers le feuilletage.

À Paris :

Stohrer, 51, rue Montorgueil, 75002
Arnaud Larher, 53 Rue Caulaincourt, 75018 

Cyril Lignac - Doolittle

Cyril Lignac

La tarte tropézienne, le dessert ensoleillé aux accents du Sud

Brioche sucrée et fourrée, la tarte tropézienne est une douceur qui, comme son nom l’indique vient de Saint-Tropez. Cette spécialité a été créée en 1955 par Alexandre Micka, un pâtissier polonais installé dans le port varois, qui s’est inspiré d’un gâteau que lui faisait sa grand-mère. Si la recette originale de la tarte tropézienne est un secret bien gardé, elle est connue pour être composée d’une brioche moelleuse saupoudrée de sucre, fourrée d’une crème légère et parfumée à la fleur d’oranger. Le succès est très rapide auprès des locaux mais la tarte va surtout connaître, un coup de pouce non négligeable. En 55, Roger Vadim tourne « Et dieu créa la femme » à Saint-Tropez et les pâtisseries d’Alexandre Micka régalent régulièrement l’équipe du film, dont une certaine Brigitte Bardot. L’actrice découvre cette gourmandise qu’elle adore. L’histoire raconte que ce serait elle, qui lui aurait suggéré de la baptiser la tarte de Saint-Tropez qui deviendra la Tropézienne. En 1973, son créateur dépose la marque. Véritable symbole de vacances ensoleillée et de l’art de vivre provençal, la tarte briochée qui est rapidement devenue une spécialité locale, s’exporte aujourd’hui dans de nombreux pays.

À Paris :

latartetropézienne.fr livre à paris et dans toute la France en moins de 48h.

 

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La Praluline de Roanne, le croquant gourmand qui va vous faire craquer

La Praluline est une pâtisserie emblématique de la ville de Roanne, située dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Créée en 1955 par Auguste Pralus, un artisan boulanger-pâtissier qui a eu l’idée de mélanger des noisettes caramélisées à une pâte briochée, cette nouvelle recette a très vite connu un immense succès auprès des habitants de Roanne et de ses environs. Aujourd’hui, la Praluline est considérée comme une pâtisserie emblématique de la ville de Roannaise et est reconnue en France et à l’étranger pour son goût unique et sa texture moelleuse. Toujours produite par l’entreprise familiale Pralus, qui perpétue la tradition artisanale depuis trois générations, la Praluline génère toujours une file d’attente devant les différentes boutiques parsemées dans toute la France. Certains samedis, il s’en vend plus de 1 000 ! Souvent imitée, jamais égalée, la Praluline est devenue l’ambassadrice du savoir-faire gastronomique de la région roannaise.

À Paris :

Pralus, 44 Rue Cler, 75007 et 35 Rue Rambuteau, 75004

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Le canelé, la petite douceur girondine qui enchantera vos papilles

Originaires la région bordelaise, ces petits gâteaux cylindriques, à la croûte croustillante et au cœur moelleux parfumé à la vanille et au rhum, ont une histoire fascinante. Selon la légende, leur création remonterait au XVIIIe siècle, lorsque les religieuses du couvent des Annonciades, situé dans le quartier de Bordeaux Saint-Pierre, auraient eu l’idée de recycler les jaunes d’œufs restant après avoir utilisé les blancs pour coller les livres de chant liturgique. Pourtant d’autres en attribueraient l’origine aux vignerons, qui eux aussi utilisaient quantité de blancs d’œuf pour nettoyer les cuves après la récolte, laissant ainsi les jaunes de côté. Quoi qu’il en soit les canelés ont rapidement conquis le peuple Bordelais, qui préparaient à tour de bras et artisanalement des dizaines de ces petites gourmandises craquantes. Ce n’est que vers les années 80 que cette spécialité du Sud-Ouest est arrivée dans la capitale, grâce à l’impulsion de Jacques Chaban-Delmas, alors maire de Bordeaux et fervent défenseur de sa ville. Mais on ne s’improvise pas « faiseur de canelés » du jour au lendemain ! Bien que la recette semble facile, le savoureux biscuit ne supporte pas l’à peu près. Il doit être frais du jour, à la peau bien caramélisée mais pas trop brulée et au cœur fondant bien dense sans être caoutchouteux.

À Paris :

La Toque Cuivrée, gare Montparnasse, niveau 2, 75015
Gilles Machal, 9 Rue Ravignan, 75018

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Le Kouglof, la spécialité de noël venue du pays des cigognes

Le nom en lui-même est déjà une curiosité. On peut l’écrire de sept manières différentes : «Kouglof», «kugelhopf», ou encore «kougelhopf». Cette sorte de brioche haute et ronde rappelle les délices du pays de la choucroute, des cigognes et la bière. Cette spécialité alsacienne doit sa forme caractéristique au moule en terre cuite vernissée dans lequel elle est cuite. Contrairement à la flammenkueche ou aux bretzels, le kouglof reste assez discret dans les restaurants et les pâtisseries de la capitale. Seuls quelques nostalgiques de l’Est ont tenté de perpétuer la tradition de ce délice de leur région. Pourtant le kouglof est un vrai régal, que ce soit pour le petit déjeuner, le goûter, en fines tranches et légèrement grillé. Avec ses raisins et ses fruits confits, son parfum subtil d’eau de fleur d’oranger et sa légère touche d’alcool, c’est pour nous, la plus raffinée et réconfortante des brioches.

À Paris :

La Maison Mulot, 76, rue de Seine, 75006
Sébastien Gaudard, la Pâtisserie des Martyrs, 75009

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Les Dunes Blanches, les petits choux dont raffole Guillaume Canet

Le bassin d’Arcachon, situé sur la côte Atlantique française, est connu pour ses fruits de mer et d’autres spécialités marines. Mais s’il y a une pâtisserie qui est unique sur le bassin et qui mérite d’être connue ce sont les dunes blanches. À première vue ce sont de simples chouquettes traditionnelles, mais à y mieux regarder, on leur trouve une touche spéciale. En plus d’être coiffée de sucre glace, rappelant les dunes de sable blanc des plages girondines, la pâte à chou, est remplie de crème, légère et aérée comme une chantilly. Imaginée par Pascal Lucas en 2007, un normand exilé au Cap-Ferret, la dune blanche est un exemple d’erreur de parcours qui peut réserver d’agréables surprises. Manger une Dune blanche est une véritable explosion en bouche, au sens propre comme au figuré.  En effet, inutile d’essayer de croquer dans ce petit chou au risque de voir la crème vous filer sur les doigts, il faudra en faire qu’une bouchée !

À Paris :

Les Dunes Blanches, 54 rue des Archives, 75004

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Par Christine Robalo