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Mina Soundiram : <i>« Je suis restée une enfant dans l’assiette »</i> - Doolittle
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Mina Soundiram : « Je suis restée une enfant dans l’assiette »

Révélée par ses chroniques de street food dans l’émission Très très bon, la journaliste Mina Soundiram explore également d’autres horizons chez Brut ou avec son nouveau podcast C’est réel, qui aborde la vie sur les réseaux et revient sur des histoires virtuelles devenues réelles. Mais pour une fois, c’est elle qui se fait cuisinier.

Quel est le premier souvenir de street food  qui te vient en tête ?

J’aurais aimé dire « mon voyage à Bangkok » pour le storytelling, mais je ne suis jamais allée en Thaïlande ! Mon premier souvenir de street food, je crois que c’est mon premier tournage pour Très très bon. Un bibimbap, rue d’Hauteville (Paris 10e), il y a dix ans, tout pile. Ce fut le bibimbap le plus stressant de ma vie ! C’est la première fois que je mangeais quelque chose dans la rue en le qualifiant de « street food ». Sinon, j’ai eu des expériences de sandwichs dégustés à la va-vite sur un banc auparavant, mais rien de très marquant.

Quels sont les indices qui présagent d’un bon établissement de street food ?

Il y en a souvent, mais pas tout le temps. Soit on connaît le/la restaurateur/trice ou le/la chef/fe derrière et on sait que ça va être bien. Ou alors on sait que le sourcing est irréprochable, et c’est un bon signe sur la qualité de l’endroit. Parfois, ça se voit à la qualité du compte Instagram : les photos, la présentation… Mais heureusement, ce n’est pas une science exacte, on peut avoir une mauvaise DA et être un bon cuisinier !

Est-ce qu’on peut concilier street food  et repas sain/équilibré ?

Bien sûr ! Pourquoi ce serait antinomique ? Street food ne veut pas dire junk food. Un bibimbap, par exemple, c’est un plat équilibré. Ou un bobun… bon, sans les nems et la sauce !

photo Bastien Lattanzio - Doolittle

photo Bastien Lattanzio

Quel est le plat que tu détestais petite et dont tu raffoles aujourd’hui ?

Tout ce qui est cuisine française, comme le bourguignon ou la blanquette. Je crois que je ne détestais pas, mais ma mère, si. Donc, ça m’a conditionnée ! Elle déteste la betterave, donc je n’aime pas ça non plus.

Quand tu veux retourner en enfance, tu manges quoi ?

Je suis restée une enfant dans l’assiette. D’ailleurs, mon corps me le fait parfois sentir. Je mange tout ce que j’adorais quand j’étais enfant, et toujours des frites en quantité démesurée. Mais l’enfance pour moi, c’est l’agneau au curry de ma mère dont elle m’a donné la recette et qu’elle me cuisine à chaque fois que je vais la voir.

Quelle est l’expression « food » qui te stresse le plus ?

Toutes les expressions avec le mot food justement et l’emploi du mot street food à toutes les sauces ! C’est devenu un mot fourre-tout, qu’on utilise à tout-va, comme si c’était le graal. Mais ce n’est pas parce que vous qualifiez votre établissement de « street food » que le succès sera au rendez-vous.

Comment mets-tu un peu de piment dans ta vie ?

En étant moi-même avec un soupçon de drama ! Je suis ce genre de personnes qui font d’un tout petit évènement un truc encore plus big. Il m’arrive toujours plein de choses, en général positives !

Qui est le/la chef/fe qui t’inspire le plus ?

Julia Sammut. Elle n’est pas vraiment cheffe, elle est tout à la fois ! Julia est épicière dans le quartier de Noailles à Marseille et elle vient d’inaugurer sa nouvelle table sur le trottoir d’en face. Tout m’inspire chez elle ; sa décontraction, sa joie de vivre, la précision qu’elle met à choisir chaque produit de son épicerie, son goût… Elle vit à 100 à l’heure. Elle a organisé un dîner très important pour moi et elle a tellement géré que je l’admire encore plus. Elle a un côté couteau suisse qui m’inspire, car comme elle, j’aime avoir plusieurs projets, sinon je m’ennuie très vite.

Si j’ouvre le placard de ta cuisine, je trouve…

Du chocolat ! Je suis un vrai bec sucré. J’adore le chocolat au lait et, beaucoup moins, le chocolat noir, donc j’ai pas mal de tablettes de chocolat noir 70%, ça m’évite de me jeter dessus. Je ne suis pas ce genre de personnes à qui un carré suffit, je finis toujours par m’enfiler la tablette. Avec un faible pour le chocolat industriel, je n’en suis pas fière…

C’est quoi le dernier navet que tu as regardé ?

La dernière saison de Riverdale… Tu es dans l’intrigue de l’épisode, et tout à coup, ça part en comédie musicale, c’est n’importe quoi ! Remboursez !

C’est quand la dernière fois que tu as dégusté ?

En mars dernier : un bulot pas frais dans un restaurant de fruits de mer. Ça ne pardonne pas !

Qu’est-ce que tu écoutes quand tu cuisines ?

La voix de mon commis (d’office) qui me lit la recette afin d’être sûre de ne rien rater ou Chérie FM, mais je n’assume pas du tout !

Toi aussi tu te fais des pates ou un kebab quand tu rentres de soirée un peu éméchée ?

Avant, c’était le kebab de 3 heures du mat’, parce que je n’ai jamais été pâtes de fin de soirée. Aujourd’hui, je n’ai plus trop de fringale nocturne. Mais quand j’ai très faim et que je n’ai rien dans mes placards, je n’en suis pas fière, mais il m’arrive d’acheter un cheese là-ou-vous-savez !

  • Retrouvez Mina sur son compte TikTok : minasoundiram.
  • Podcast « C’est Réel » disponible à l’écoute ici
  • Interview initialement parue dans Doolittle n°11 « À pleines dents ! »
  • Photos Bastien Lattanzio
Par Pierre Maturana