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Il était une <i>fois</i>… la fête des <i>Pères</i>   - Doolittle
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Il était une fois… la fête des Pères  

Comme chaque année, le troisième dimanche de juin, vous fêtez les papas et vous en profitez pour réécouter le classique “Mon papa à moi est un gangster” de Stomy Bugsy. À cette occasion, voici une sélection de petits et grands moments de l’histoire, qui racontent l’apparition de cette journée où tous les darons du monde sont rois.

 

Six enfants pour un papa, ça se fête 

Et si la fête des pères était à l’initiative d’une femme ? Pas si impensable que ça. Son nom : Sonora Smart Dodd (née Sonora Louise Smart). Cette jeune femme originaire de l’Arkansas est reconnue comme la fondatrice de la fête nationale américaine officielle. Ça se passe en 1909 : après avoir entendu le sermon d’un pasteur, donné dans l’État de Washington et évoquant la fête des mères, Sonora considéra qu’il était totalement injuste que les mères soient les seules à collectionner les colliers de nouilles. Elle souhaitait en outre rendre hommage à son propre père qui l’éleva seul aux côtés de ses 5 frères et sœurs. Chapeau. Elle émit alors la proposition de consacrer une journée entière aux pères, qui fut acceptée par les dirigeants politiques puis, reprise par le Président. Alors, merci qui ? 

Sortez les briquets 

Soyons francs, l’origine de la fête des Pères en France est bien moins glamour, puisqu’elle viendrait à la base d’un stratagème commercial. Comme c’est étrange… En l’occurrence, les Français peuvent remercier la compagnie de briquets Flaminaire qui, en 1949, a importé le concept dans le seul but d’augmenter ses ventes en juin, un mois d’ordinaire trop tranquille. Jamais loin pour faire des affaires, ceux-là. Le slogan est pépite : “Nos papas nous l’ont dit, pour la fête des pères, ils désirent tous un Flaminaire.”, peut-on lire dans les bureaux de tabac cette année-là. Une publicité qui a eu son petit effet, puisque la fête a été officialisée en 1952, soit trois ans plus tard. 

Joseph, le patron des darons 

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, tout n’a pas été inventé au XXe. Bien que “siècle du progrès”. Vous serez étonné d’apprendre que dès le Moyen Âge, un jour aurait été monopolisé afin de rendre honneur aux pères. Cette fois au détriment des mères… Comme beaucoup des fêtes que l’on célèbre aujourd’hui, la fête des Pères ne serait finalement qu’une énième fête chrétienne. C’est donc le 19 mars – jour de la Saint-Joseph, patron des pères de famille et travailleurs – que l’on rappelait l’importance des papas. Une date que certains pays du monde ont tenu à garder, comme l’Italie, l’Espagne et le Portugal. Mais pour une grande majorité, la fête des Pères se tient dorénavant le troisième dimanche de juin. 

Transport gratuit papa et son petit

Si la fête des pères est en majorité célébrée au mois de juin, certains pays décident de ne pas faire comme tout le monde. De vrais rebelles… C’est le cas de Taïwan qui fête le jour des “bābā” le 8 août, date qui correspond au 8ème jour du 8ème mois. De plus, le chiffre 8 se prononce bā en mandarin et ressemble à un caractère qui signifie « papa ». Autre cas : la Thaïlande qui rend hommage aux papas le 5 décembre, date d’anniversaire du défunt roi Rama IX qui a régné sur le pays plus de 70 ans. Cela signifie-t-il que la fête des mères sera désormais célébrée le 21 avril au Royaume-Uni (date d’anniversaire de la reine Elizabeth II, ndlr) ? LOL… De retour en Asie, plus précisément à Bangkok, figurez-vous que les papas ont le droit ce jour-là – accompagnés de leur·s enfant·s – de prendre les transports en commun gratuitement. RATP, si tu nous lis.

L’imprimerie qui en profite  

L’événement commercial lancé par Flaminaire faisant mouche, il se voit reconduit les années suivantes. Le succès est tel, que l’imprimerie Oberthur inscrit la fête des pères sur son calendrier. Elle est la première à le faire, profitant ainsi de son impact commercial retentissant. “Au départ, l’État a grogné sur l’origine commerciale de cette fête… Puis, il a fini par la reconnaître de façon officielle, dès 1952”, racontait Jacques Renaud à Ouest France, il y a quelques années. Au même moment, un comité national a d’ailleurs été créé pour récompenser les pères les plus méritants. Reste à savoir quels critères cela implique… 

 

  • Photo à la une de Anna Shvets sur Pexels – libre d’utilisation
Par Ana Boyrie